Les conseillers de la majorité du conseil départemental ont demandé à Nadège Lefebvre de venir seule, sans les membres de son cabinet, lundi 27 janvier matin. Elle devra expliquer dans quelles conditions ses plus proches collaborateurs ont rédigé une note détaillant les moyens de couler l’Oise Hebdo.
Le « Oise-Hebdo-Gate » continue d’avoir des conséquences sur la politique du département. Dans une note secrète, dont la présidente elle-même a confirmé (sans la condamner), le conseil départemental a voulu s’approprier le titre Oise Hebdo de l’INPI pour empêcher la parution de l’hebdomadaire et de ses publications. s’emparer du nom de domaine oisehebdo.fr, le cas échéant en payant les services d’un « hacker », pour détruire le journal.
Cette tentative de sabotage d’un modeste journal local accusé d’indépendance d’esprit en a choqué plus d’un. Le conseiller départemental-sénateur Olivier Paccaud a écrit : « Vouloir faire taire un média est contraire à tous les principes démocratiques. » Le conseiller Arnaud Dumontier affirme que cette attaque «lui donne la nausée». De partout, il y a des bronca contre le président, son autoritarisme, son fonctionnement en mode fermé, son manque de grandeur de vision, son absence de sens politique. Car aussi, derrière ces erreurs de gestion qui ravissent les oppositions, il y a des élections qu’elles ne veulent pas perdre.
Nadège Lefebvre annule la séance plénière de lundi.
Cette réunion des 34 élus de la majorité devait être suivie, à 9 heures, d’une assemblée plénière publique. Cela n’aurait pas manqué d’intérêt. Les 8 élus de l’opposition n’auraient pas manqué de se poser des questions sur le « Oise-Hebdo-Gate ». Il y aurait même la possibilité de voter une motion de censure à l’égard du président.
Mais Nadège Lefebvre a trouvé une solution à ce risque d’humiliation publique. Elle a envoyé un message, aujourd’hui vendredi 24 janvier, pour annuler cette assemblée plénière publique.
« Par ce message, a-t-elle déclaré, je vous informe que la réunion de l’Assemblée du 27 janvier, qui ne comportait qu’un seul rapport, est annulée, ce rapport n’étant pas finalisé. »
Une majorité d’opposants à Nadège Lefebvre
Ouf, Nadège Lefebvre s’en est sortie de peu.
-Un vote aurait pu mal se passer car les « nadegistes » sont devenus minoritaires. Il n’y a, selon nos calculs et estimations, que 11 nadèges contre 23 anti-nadégistes.
Restant avec Nadège Lefebvre : 11 nadèges
- Nadège Lefebvre – Beauvais 2 : (enfin on pense qu’elle se soutient encore)
- Béatrice Lefebvre – Beauvais 1: (her sister)
- Frédérique Leblanc – Méru: (always on the side of power)
- Denis Pype – Saint-Just-en-Chaussée: (stiff as an agricultural cigarette)
- Nicole Cordier – Saint-Just-en-Chaussée: (which has the same stiffness)
- Patrice Marchand – Chantilly : (qui croit que Jean-François Mancel est toujours là)
- Maxime Minot – Clermont : (le plus fidèle des courtisans)
- Sandrine de Figuereido – Compiègne 2 : (bénie et ravie)
- Anaïs Dhamy – Estrées-Saint-Denis : (les deux pieds bien ancrés dans le terroir picard)
- Franck Pia – Beauvais 2 : (Le duo de Nadège et engagé contre Caroline, une femme à la fois suffit)
- Thibault Delavenne – Noyon : (venant de la gauche, l’avantage des transfuges c’est qu’ils sont fidèles)
et 23 anti-nadégistes
- Cory Neau – Senlis: (Senlis is not La Chapelle-aux-Pots, is it?)
- Jérôme Bascher – Senlis : (qui estime qu’il ferait beaucoup mieux au même endroit)
- Bruno Caleiro – Méru : (car il préfère la politique du sourire au règne de la terreur)
- Isabelle Wojtowiez – Chantilly : (Woerthiste, donc pro-Courtial donc anti-Nadège)
- Patrice Fontaine – Estrées-Saint-Denis : (car il ne veut pas de mineurs non accompagnés dans son canton)
- Martine Borgoo – Grandvilliers : (car Nadège n’est vraiment pas sa tasse de thé)
- Luc Chapoton – Crépy-en-Valois : (car c’est Horizons-Edouard Philippe et non LR)
- Gilles Sellier – Nanteuil-le-Haudouin : (car il n’aime pas être traité comme un gamin)
- Nicole Colin – Nanteuil-le-Haudouin : (car elle est rebelle quand elle sent le vent tourner)
- Eric de Valroger – Compiègne 1: (he never appreciated Nadège)
- Olivier Paccaud – Mouy : (car il ne partage pas tous les points de vue du président…)
- Sandrine Connell – Crépy-en-Valois: (because she is Chapoton’s partner)
- Pascal Verbeke – Grandvilliers : (car il fait partie du parti d’Olivier Paccaud)
- Benoît Biberon – Chaumont-en-Vexin: (because he has an even worse temper than Nadège)
- Anne Fumery – Mouy : (c’est l’équipe Paccaud)
- Sophie Levesque – Chaumont-en-Vexin : (car elle n’a pas apprécié d’être envoyée par le président pour défendre le foyer pour mineurs non accompagnés devant la presse nationale)
- Arnaud Dumontier – Pont-Sainte-Maxence : (parce qu’il en a assez de l’incompétence)
- Christophe Dietrich – Nogent-sur-Oise : (car il est franc et on ne lui parle pas comme un enfant)
- Jean Desessart – Compiègne 2 : (car il veut être réélu en 2028, 2034, 2040…)
- Danielle Carlier – Compiègne 1 : (car elle n’a pas apprécié l’ambiguïté de Nadège envers le RN lors des dernières législatives)
- Charles Locquet – Beauvais 1 : (car il pense que la politique marche mieux avec un peu de politique)
- Teresa Dias – Pont-Sainte-Maxence : (parce qu’on peut faire mieux)
- Gillian Roux – Nogent-sur-Oise: (because she joined Jean-François Dardenne, in Nogent)
Restent les sept élus de l’opposition plus Ophélie Van Elsuwe, élue de Clermont, qui auraient également voté contre Nadège : soit 31 contre 11.
Ce calcul n’a cependant pas beaucoup de conséquence car le président est inamovible. Le budget ne doit pas être voté. Mais là, les anti-nadégistes protestent. « Il faut rester raisonnable », dit l’un d’eux. Nous ne sommes pas là pour casser la machine. Je n’ai jamais été déloyal et je ne le serai jamais, mais elle doit prendre en considération qu’elle entraîne avec elle tous les élus qui n’y sont absolument pour rien.
Plus drôle et plus cynique, un autre ajoute : « Je pense qu’il ne se passera rien à la fin de la rencontre. Nous allons faire semblant de ne pas être heureux. Elle le niera. Nous allons faire semblant de la croire. Et nous passerons à autre chose.