Donald Trump a annoncé vendredi avoir retiré à son ancien conseiller Covid, le docteur Anthony Fauci, le système de protection dont il bénéficiait depuis plusieurs années en raison de menaces de mort proférées à son encontre.
Ce scientifique et ancien haut responsable américain, âgé de 84 ans, est devenu le visage de la réponse américaine à la pandémie de Covid-19 en 2020 et a reçu à cette occasion des menaces de mort.
Connu pour son franc-parler, il avait souvent contredit Donald Trump, et est vilipendé par une partie de la droite mais aussi par les mouvements complotistes et anti-vax.
“Vous ne pouvez pas bénéficier d’une protection pour le reste de votre vie simplement parce que vous avez travaillé pour le gouvernement”, a justifié Donald Trump vendredi lors d’une conférence de presse en Caroline du Nord.
Le Dr Fauci est le dernier ancien haut fonctionnaire à perdre sa protection depuis le retour au pouvoir du républicain.
L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, et son ancien chef de la diplomatie, Mike Pompeo, ont fait l’objet de mesures similaires.
“Ils ont tous gagné beaucoup d’argent, ils peuvent engager un service de sécurité privé”, a assuré le président américain, avant de glisser : “Je peux leur donner un certain nombre de très bons agents de sécurité.”
Interrogé par un journaliste sur ce qui se passerait s’il arrivait quelque chose à l’un d’entre eux, le Républicain a répondu : “Je n’en assumerais certainement pas la responsabilité”.
-Selon les médias américains, M. Fauci aurait engagé une équipe de sécurité privée pour assurer sa protection.
Le scientifique a dirigé pendant 38 ans l’Institut national américain des maladies infectieuses (NIAID) et a conseillé Donald Trump puis Joe Biden. Il a joué un rôle dans la lutte contre le Covid-19 et le sida.
Il fait partie des élus et anciens responsables à avoir été graciés préventivement par Joe Biden juste avant son départ de la Maison Blanche.
Une procédure justifiée par les démocrates pour leur épargner des enquêtes ou poursuites « partisanes », et vivement critiquée par Donald Trump.
Tout en remerciant Joe Biden pour son geste, Anthony Fauci a assuré lundi n’avoir « commis aucun crime » susceptible de motiver « une enquête ou des poursuites pénales ».
bur-cha/ph