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Avec des centaines de maisons ou appartements abandonnés depuis plusieurs années, la sous-préfecture du Lot affiche un taux de logements vacants de plus de 14%, bien supérieur à la moyenne nationale et départementale. La ville de Figeac, qui connaît d’importants besoins en logements, a décidé de se réapproprier les logements inoccupés en aidant les propriétaires à trouver des solutions pour offrir une seconde vie à leur bien.
Dans les rues de Figeac, des façades restaurées cohabitent avec des immeubles aux volets clos, fermés depuis des années, parfois même des décennies. La sous-préfecture du Lot n’échappe pas à l’augmentation continue, observée depuis près de 20 ans, des logements vacants. Plus de 3 millions de foyers sont concernés en France. Les zones « en déclin démographique » sont particulièrement touchées. « C’est une tendance générale que l’on constate au niveau national. La vacance des logements est élevée dans les communes centrales. À Figeac, nous avons souhaité réaliser une nouvelle étude menée par Sophie Chevalier, chef de projet Action Cœur de ville. Nous disposons aujourd’hui de résultats assez précis sur la situation de la ville à partir de trois sources : les chiffres de l’Insee, le dossier hypothécaire et les données foncières du LOVAC. Comme nous avons un problème d’offre de logements, nous allons essayer d’inciter les propriétaires à agir » explique Bernard Landes, premier adjoint au maire de Figeac.
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Plus de 14% de logements vacants : la ville est bien au-dessus de la moyenne
Avec plus de 14 % de logements vacants dénombrés, Figeac se situe largement au-dessus de la moyenne nationale à 8,2 %, et dépasse même la moyenne départementale à 9,1 %. « Il faut distinguer les logements vacants depuis moins de deux ans et qui sont actuellement en construction ou en attente de location : cela représente un peu plus de 9 % des logements dits vacants à Figeac, soit 585 logements. . Et des logements vacants de longue durée, nous en avons environ 300 dans la ville, soit 5 % du parc. Il s’agit généralement de propriétaires qui ne veulent pas ou ne peuvent pas réaliser financièrement des travaux et louer leur logement » explique l’élu de Figeac.
-Une première campagne d’information par envoi de courriers a été menée il y a quelques années mais moins d’un tiers des personnes contactées ont répondu. Avec le lancement d’un nouveau dispositif intitulé « Zéro Logement Vacant », la mairie souhaite relancer les propriétaires et les aider à réhabiliter leurs logements inoccupés. « Nous voulons mener une campagne ciblée en nous adressant en priorité à tous ceux qui paient la taxe sur les logements vacants. Nous souhaitons avant tout les informer que des outils et une assistance sont à leur disposition. Nous essayons de leur trouver des solutions. « Ce n’est surtout pas une sanction mais une incitation » insiste Bernard Landes qui souligne l’enjeu de cette démarche pour « reconquérir l’habitat » et renforcer l’attractivité de la ville. La communauté veut aussi donner l’exemple. Elle travaille actuellement sur deux projets stratégiques en cours d’étude avec l’îlot Séguier en centre-ville et une maison placée sous ordre de danger boulevard du Colonel Teulié.
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