La série à succès de Netflix reste-t-elle passionnante ?

La série à succès de Netflix reste-t-elle passionnante ?
La série à succès de Netflix reste-t-elle passionnante ?

CRITIQUE – Le phénomène des séries d’action revient pour une aventure plus politique. Malgré une intrigue fragmentée, on reste captivé.

Succès surprise du printemps 2023, cette série d’action, avec son héros digne de Jack Bauer, le personnage de 24 horaires fixes, revient sur Netflix. Après avoir sauvé le président des États-Unis, l’ancien agent du FBI Peter Sutherland (Gabriel Basso) a gagné du terrain. Celui qui n’était qu’un standardiste posté la nuit à la Maison Blanche, devant le téléphone d’urgence de Night Action, a rejoint le service d’espionnage clandestin. Mais la malchance le poursuit. Sa première mission d’infiltration à Bangkok tourne mal. Pour démasquer les taupes, Peter décide de faire cavalier seul. Cela n’établit pas un climat de confiance entre lui et son agent de manutention : la légendaire Catherine Weaver (Amanda Warren). Avec si peu de soutien, il ne peut refuser l’aide de Rose (Luciane Buchanan), la développeur informatique de génie.

Ces dix nouveaux épisodes de L’agent de nuit Commençons par le schéma classique du héros en fuite poursuivi par les sbires et les autorités. Entre fusillades, courses-poursuites en camionnette, cavalcades sur les toits, traque en ligne et corps à corps dans les magasins, Peter ne chôme guère. Certes, ce n’est pas toujours très subtil, mais c’est la loi du genre, et on se prend vite au jeu.

Cette deuxième aventure, qui se déroule juste avant une élection présidentielle, prend une tournure plus politique et internationale avec le trafic d’armes chimiques expérimentales. Le créateur de la série, Shawn Ryan, s’affranchit ainsi du roman de Matthew Quirk. La cible de Peter a des liens à la fois avec la progéniture d’un ancien dictateur et avec l’ambassadeur iranien auprès de l’ONU. Pour prendre pied dans l’enceinte, Peter et Rose vont devoir convaincre l’une des secrétaires du diplomate de faire défection. Le jeune Noor hésite à leur répondre favorablement. Malheureusement, elle a également attiré l’attention du nouveau chef de la sécurité, un ancien gardien de la révolution.

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Des engrenages inextricables de fidélité

Les obstacles qui se dressent sur le chemin de Peter et Rose ne sont plus seulement logistiques. Des dilemmes moraux et des zones d’ombre surgissent : la fin justifie-t-elle les moyens et tous les mensonges proférés en son nom ? L’informaticien devient malgré elle la conscience du duo, qui connaît quelques dissensions. Comme son père agent double avant lui, Peter a mis la main sur des chaînes de loyauté inextricables. Il est difficile de maintenir fidèlement ses principes. Chaque conséquence, chaque décision a un prix.

Délocalisée de Vancouver à New York, la série, qui a également installé ses caméras en Thaïlande, embrasse la topographie et le gigantisme de la Big Apple. Peter franchit les dix marches des escaliers de secours, s’enfuit dans les cuisines des décharges de Chinatown, déambule dans les couloirs et les archives de l’ONU. Les informateurs se retrouvent sur les rives de l’Hudson. Malgré l’extraordinaire endurance de Peter et les rebondissements qui prennent le dessus, cela contribue à donner la sensation d’une histoire ancrée dans le réel, qui garde les pieds sur terre et approfondit ses personnages secondaires que la concurrence. Et ce n’est pas encore fini. Les scénaristes travaillent déjà sur une troisième saison qui se déroulera, cette fois, entre New York et Istanbul.

 
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