Addet, aux côtés d’autres organismes de haute montagne, a participé au Salon de l’Escalade pour promouvoir le département auprès du public des grimpeurs et alpinistes. Quels sont ses atouts ?
« Dans le département des Hautes-Alpes, l’alpinisme et l’escalade occupent une place un peu à part. Notre département est attractif parce qu’il possède certains des plus beaux spots du monde, il compte de grands champions et parce que nous organisons de grands événements année après année. Les falaises de Céüze, Orpierre et Ailefroide comptent parmi les plus célèbres au monde. Les pratiques d’alpinisme dans le massif des Écrins sont, là encore, connues dans le monde entier. Nous avons cette spécificité et nous devons pouvoir valoriser cette identité et ses atouts, d’où notre présence sur ce salon. Chaque année, nous avons des opérations pour promouvoir le secteur et nous essayons de les renouveler. Cela a du sens car le public parisien – et les publics urbains en général – est intéressant : on a vu ces dernières années exploser la pratique de l’escalade en salle et nous avons également mené des opérations de partenariat avec de grandes salles et des entreprises françaises pour déplacer ce public des espaces de vie urbains. à nos environnements montagnards. »
Que représente ce public dans la fréquentation touristique des Hautes-Alpes ?
« Nous avons mené, avec l’institut d’études BVA, de grandes enquêtes auprès de nos clients. Et nous avons été agréablement surpris de constater que la part des clients qui séjournent chez nous au printemps, en été et en automne, pratiquant ces activités occasionnellement ou régulièrement, représente 12,4 % de la clientèle. [pratiquant l’alpinisme, l’escalade et/ou la via ferrata, NDLR]. Ce sont des chiffres significatifs. Et ce qui est encore plus intéressant, c’est que l’on constate que pour beaucoup de ces clients, ce sont ces pratiques qui ont déterminé le choix de la destination et l’acte d’achat. C’est pour ça qu’ils sont venus nous voir. Ces clients sont de plus en plus nombreux, de plus en plus jeunes, et très divers : la majorité vient de France, mais bon nombre viennent de pays pratiquant ces activités. »
Quel poids économique pèse cette clientèle ?
« Cela représente un poids économique important. La dépense moyenne des estivants dans les Hautes-Alpes est de 55,40 euros par jour et par personne. Pour les pratiquants d’escalade et d’alpinisme, cette moyenne est de 64,30 euros. Il s’agit bien entendu d’une moyenne : on sait par exemple qu’en matière d’alpinisme, on passe souvent de longs séjours sous encadrement professionnel. A l’inverse, on peut avoir une partie de la clientèle grimpeur composée de routards. Mais ce tourisme génère l’économie. Le meilleur exemple est celui d’Orpierre : avec des falaises très prisées, l’essentiel de son économie – qu’il s’agisse de l’habitat, de la restauration ou d’autres activités – est tourné vers l’escalade. Ce sont vraiment des pratiques qui font l’identité des Hautes-Alpes et il faut cultiver cela. C’est souvent ce qui nous différencie des autres destinations touristiques et il est donc important de faire un effort auprès de ces clientèles en termes de développement, de promotions et d’événements. »
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