“La d’en bas reste en action”

“La d’en bas reste en action”
“La France d’en bas reste en action”

Le Var Information : Comment, au niveau de votre commune, traversez-vous la crise gouvernementale actuelle ?

Frédéric Masquelier: Elle n’a pas d’impact quotidien sur la commune ; même si cette inertie autour de la loi de finances et notamment de sa rectification reflète une inaction qui, de manière générale, n’est pas bonne pour le moral des Français. Cependant, la en bas reste en action.

La Belgique a connu une situation pire avec plus de 300 jours sans gouvernement, preuve que les communautés savent faire preuve d’autonomie. Une réalité qui mérite réflexion sur un une décentralisation qui pourrait être plus importante en France.

La contribution demandée aux collectivités territoriales dans le cadre de la loi de finances vous a obligé à revoir le calendrier de certains projets…

Nous avons en effet reporté d’un an l’ouverture du musée Miss France ainsi que le réaménagement de la place Saint-Jean à Boulouris. Cette contribution temporaire nous a été demandée en fin d’année sur un budget communal qui n’était pas encore prévu. L’échelonnement de ces deux investissements locaux s’est avéré être la moins mauvaise solution pour impacter le moins possible les habitants.

Où en est le projet d’école hôtelière ? La première pelletée de terre est-elle toujours prévue pour 2026 ?

Nous sommes actuellement en discussion avec l’école hôtelière de Lausanne car cette dernière a depuis changé de politique. Elle ne souhaite plus rendre la marque « École de Lausanne » disponible pour des projets en dehors de Lausanne et de Singapour. Mais cela change complètement le projet de la future École Hôtelière de la Côte d’Azur (EHCA) tel qu’initialement présenté. Nous attendons donc de voir quelle alternative l’école lausannoise pourra nous proposer en cette situation particulièrement néfaste pour la commune.

Quel(s) projet(s) souhaiteriez-vous voir réalisé avant la fin de votre mandat dans un an ?

Le premier projet, et aussi l’un des premiers défis de mon mandat, est d’insuffler un certain dynamisme à cette ville composée en grande partie de personnes âgées, mais qui n’est cependant pas en fin de vie. En termes d’infrastructures, le réaménagement des terrains de tennis, le barrage d’Aspé qui doit contribuer à protéger le centre-ville des inondations, mais aussi la Promenade des Bains, qui sera alors à mi-parcours, sont pour moi des travaux essentiels qui doivent être complété rapidement.

Enfin, d’un point de vue sécuritaire, je souhaiterais, d’ici la fin de mon mandat, maintenir la centaine de policiers municipaux que nous avons réussi à atteindre.

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Vous êtes également président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération. L’agglomération a opté pour un contrat local de santé. Pour quelles raisons ?

Dans un souci de coordination et aussi pour avoir une approche globale des questions de santé : ce contrat local de santé rassemble toutes les parties prenantes à la table. Il permettra de poursuivre des projets comme le réaménagement des Ehpad, de coordonner la présence de médecins dans la région et de développer tout un volet « prévention » à l’heure où les soins médicaux ne cessent de croître.

© M. Ibanez- L’agglomération Estérel Côte d’Azur, présidée par Frédéric Masquelier, dispose d’un contrat local de santé.

Il y a tout juste un an, la plateforme de covoiturage Klaxit était implantée à l’échelle urbaine. Quel premier bilan tirez-vous de ce mode de transport ?

Cela a très bien fonctionné et même mieux que je ne le pensais ! En l’espace d’un an, nous avons gagné 2 526 inscrits sur la plateforme et 1 389 covoitureurs. Cela représente encore 194 tonnes d’émissions de CO2 en moins pour l’année 2024 ! Le succès est tel que nous avons choisi, pour 2025, de doubler le budget annuel dédié à la rémunération des conducteurs et qui permet également aux passagers de voyager gratuitement. Il passe ainsi de 26 000 à 50 000 euros.

Quelle est la prochaine étape en matière de mobilité douce ?

UN espace covoiturage est prévu depuis maintenant deux ans aux Adrets-de-l’Estérel mais étant donné que les deux tiers des usagers sont issus de la Communauté de Communes du Pays de Fayence, nous attendons que cette dernière se manifeste pour pouvoir au moins partager à parts égales participe au financement de ce développement.

A Puget-sur-Argens, c’est un zone multimodale qui sera créé en 2025 à l’échangeur autoroutier. Cet équipement desservi par les transports en commun sera équipé de bornes de recharge pour véhicules électriques et d’un parking vélo sécurisé. Il offrira une capacité de 83 places de stationnement.

Cette année encore, un la piste cyclable sera construite sur RDN 7 près de Puget-sur-Argens. Sans oublier le futur TCSP [Transport en commun en site propre, NDLR] sur la Promenade des Bains, dont les travaux devraient également démarrer en 2025.

 
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