Les Sables-d’Olonne. The skipper Jean LE CAM. Vendée Globe: for a fight of the future! »
Lors de l’inauguration officielle du Village Vendée Globe 2024 par le président du Conseil Départemental de Vendée, Alain Leboeuf, et en présence du Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, les conversations, anecdotes, questions avec les skippers ont été très intéressantes. , a pris une tout autre tournure avec le skipper réputé et particulièrement apprécié, Jean Le Cam.
Il fut d’abord question des similitudes entre Vendée et Bretagne, puis des différences entre les Imoca selon les générations de construction, jusqu’à ce que Jean Le Cam, lors de la conversation avec Bruno Retailleau, remette son projet sur la table du Vendée Globe de l’avenir.
Oh ! Rien de subversif. L’homme est attachant, un certain humour. Ayant déjà eu l’occasion de discuter avec lui, il semblait à première vue peu communicatif mais toujours prêt à dire un bon mot…
Et il est porteur de valeurs, de valeurs humaines qui l’amènent à vouloir user d’une certaine influence pour limiter les évolutions du Vendée Globe qu’il voudrait moins significatives.
Ce n’est pas nouveau. Depuis 1989, date de sa création, le Vendée Globe a changé d’image et d’ampleur. Que serait-il devenu sans s’être transformé ? A-t-il disparu dans les abysses au profit d’autres races… ?
Mais ce sont surtout les évolutions technologiques qui ont transformé les bateaux utilisés pour cette magnifique course au large autour du monde.
Les IMOCA rivalisent d’ingéniosité et se montrent sous leur meilleur jour amarrés au ponton du Vendée Globe ; mais attention, dans les mers du sud, ce ne sont parfois que des pailles…
La métamorphose est souvent bienvenue lorsqu’elle permet aux skippers de limiter les risques en matière de sécurité.
Jean Le Cam: « On a encore les bateaux les plus compliqués pour faire le tour du monde, tout seul ! »
Ajoutant, en référence à son bateau Imoca actuel : “Je ne voudrais pas être sur un autre bateau aujourd’hui”signifiant ainsi qu’il reste attaché, entre autres, à un bateau léger.
Mais au-delà de ces considérations, le futur combat de Jean Le Cam pour le Vendée Globe est « Réduire le pouvoir financier par rapport aux résultats sportifs, c’est ne pas limiter l’accessibilité du Vendée Globe à une certaine population ! »
Il souhaite donc que le Vendée Globe reste accessible aux jeunes qui ne trouvent pas les moyens financiers nécessaires à leur participation.
Et il ajoute : « Il faut garder cela à l’esprit ! » Pour 2028, ce sera juste mais pour 2032… il faut se poser les bonnes questions. »
Vaste sujet, vaste combat. Mais, comme nous le disions plus haut, Jean Le Cam a des valeurs.
Il espère changer les choses pour l’édition 2032 du Vendée Globe.
Vidéo ci-dessous de 18mn54
Ci-dessous la vidéo, le texte de la discussion entre Jean Le Cam, Bruno Retailleau, Alain Leboeuf, Louis Guédon.
Philippe Brossard-Lotz
Le Journaliste Sablais
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-Vidéo
Jean Le Cam
IMOCA: “Tout commence dans le Finistère / Armor-Lux”
Jean Le Cam: « Je suis venu ici incognito. Je me cache… parce que pour venir en Vendée avec un bateau qui porte le nom Finistère, je savais que j’allais vers de potentiels ennuis… »
« Mais il y a encore beaucoup de collusion entre le Finistère, la Bretagne et la Vendée… ! Parce que nous étions encore à l’origine des pays (……..?), et c’est ce qui fait notre volonté, notre force, d’avancer. Il ne faut pas (…..?) le passé. »
« J’espère que vous réserverez un véritable accueil à « Tout commence dans le Finistère ».
Bruno Retailleau : « Et tout se termine en Vendée, Jean ! »
Jean Le Cam: “Tout se termine en Vendée, c’est sûr, mais tout commence dans le Finistère.”
Louis Guédon (Editor’s note: former deputy mayor of Sables-d’Olonne): “Jean, I married a girl from Monts d’Arrée! »
Bruno Retailleau : “Ce n’est pas vrai!” Marie-Claude ? »
Louis Guédon: « Brittany… Elle mange des crêpes, bien sûr… »
Jean Le Cam: « Cela montre qu’il existe une vraie relation entre la Vendée et la Bretagne. »
Bruno Retailleau : « Jean, (….?) (quelles sont) les principales options, quelles sont-elles en termes de budget ? »
Jean Le Cam: « (…..?) il s’agit de faire un bateau en raison. Budgétairement et étymologiquement, nous avons pris des options avec une coque qui remonte à l’avant et (……?) des ouvertures (….?).
Il faut savoir que les fondements (du Vendée Globe) étaient l’accessibilité aux PME et aux jeunes. C’était la base. Je pense qu’on s’en éloigne, et on (…..?) sur un projet auquel on croit.
Je ne voudrais pas être sur un autre bateau aujourd’hui. ……c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses*….. » (*NDLR : signifie qu’il faut attendre la fin d’une manifestation pour en faire le point).
Bruno Retailleau : « Est-ce un bateau très différent ? »
Jean Le Cam: « Oui, parce que nous sommes sur tout ce qui implique des améliorations, tout ce qui implique de nouvelles technologies à bord, nous sommes au top. Après, ce sont des formes plus glissantes, le bateau reste léger comme j’aime, car la masse est un certain handicap, la masse induit des efforts, induit des contraintes. »
Bruno Retailleau : Moins maniable ?
Jean Le Cam: « Nous avons encore les bateaux les plus compliqués pour faire le tour du monde en solitaire ! »
“C’est incroyable; il faudrait changer quelques lignes dans le fichier pour simplifier les choses !
Bruno Retailleau : “C’est le grand combat de Jean !” Breton ! »
Jean Le Cam: « Mon grand combat, c’est de réduire le pouvoir financier sur les résultats sportifs, c’est tout. Je pense que c’est un combat d’ouverture sur l’extérieur, pour ne pas limiter l’accessibilité du Vendée Globe à une certaine population. Je pense que nous devons garder cela à l’esprit. Pour 2028, ce sera juste mais pour 2032, il faut se poser les bonnes questions. Pour un coup de main, je serai là !…
Louis Guédon: “Bravo Jean.”
Le Journaliste Sablais