Pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, le gouvernement a annoncé des coupes budgétaires sans précédent. Le sport, la culture, l’innovation et l’aide publique au développement font partie des secteurs concernés. Une stratégie saluée pour son ambition, mais critiquée pour ses sacrifices.
Des coupes budgétaires sans précédent
Lors de son intervention au Sénat, le gouvernement Bayrou a présenté un projet de loi de finances pour 2025 marqué par une réduction de plus de 30 milliards d’euros des dépenses publiques. Objectif : contenir le déficit public à 5,4% du PIB, un chiffre légèrement supérieur à celui envisagé par la précédente équipe de Michel Barnier (5%). Selon Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, il s’agit de « le plus grand effort de réduction des dépenses depuis vingt-cinq ans ».
Ces mesures comprennent des réductions notables dans plusieurs secteurs stratégiques. Le programme France 2030, dédié à l’innovation dans des domaines clés comme la santé et la recherche, verra son budget réduit de plus d’un demi-milliard d’euros. Par ailleurs, l’Aide publique au développement (APD) subira une réduction de 781 millions d’euros, une décision vivement critiquée par les sénateurs de gauche, qui dénoncent un « renonciation » aux engagements internationaux de la France.
Le secteur culturel est également touché, avec une réduction de 50 millions d’euros prévue pour 2025. Cette baisse s’ajoute aux 100 millions d’euros supprimés sous le gouvernement précédent, portant le budget total de la Culture à 4,45 milliards d’euros. euros. Toutefois, des financements spécifiques ont été alloués à la préservation du patrimoine, alors que 5 % des 45 000 monuments historiques de France sont considérés en péril.
Le sport, « grand sacrifice » des décisions budgétaires
Le budget des Sports, déjà limité, va subir une réduction supplémentaire de 34 millions d’euros. Cette annonce, faite dans un contexte de tensions au Sénat, a suscité une forte opposition. Des figures emblématiques du sport français, comme Teddy Riner ou Léon Marchand, ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux.
-Jean-François Husson, rapporteur général du budget, a critiqué cette décision, pointant un manque de préparation de la part du gouvernement : « On l’a découvert à la dernière minute, et franchement, ce n’est pas grave. » Le Sénat a majoritairement rejeté cette proposition, craignant de voir le sport devenir le « grand sacrifice » de politique budgétaire, quelques mois seulement après les Jeux Olympiques.
Ces coupes budgétaires, bien qu’ambitieuses par leur ampleur, font craindre un affaiblissement de secteurs considérés comme essentiels à l’innovation, au rayonnement international et à la cohésion sociale. Si le gouvernement parle d’un effort historique, ses choix suscitent déjà de vives protestations, notamment au sein d’un Sénat plus divisé que jamais.
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