En Gironde, les réunions départementales sont le théâtre de comportements inappropriés de la part des spectateurs, à commencer par les parents. Les 320 matches du week-end se joueront donc à huis clos.
Week-end « drôle » pour les fans de basket en Gironde. Samedi et dimanche, les parents, amis et supporters habituels des joueurs évoluant au niveau départemental ne pourront pas remplir les tribunes. Et pour cause : la commission départementale de basket a décidé de réagir à l’augmentation de 38% des dossiers disciplinaires ouverts après un incident lors de matches depuis la rentrée, soit 51 dossiers traités par la Ligue régionale de basket d’Aquitaine entre la rentrée. année et novembre. Cette opération « tribunes vides » reproduit les conditions d’un huis clos. “Mais ce n’est pas une sanction”insiste d’emblée Cécile Doumax, la vice-présidente de l’institution, “C’est une opération de prévention pour créer un choc électrique, calmer les tribunes et faire réfléchir tout le monde.”
Contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’eux, les parents sont les premiers visés par cette mesure. “Ils doivent comprendre qu’être à huis clos n’est pas amusant et que ce n’est pas amusant pour les enfants de voir un arbitre se faire attaquer sur le terrain par un père qui tire les quilles”nous explique-t-elle, confirmant ainsi une information relayée par Sud-Ouest . Lors d’un match en septembre, un père s’est effectivement rendu sur le terrain pour bousculer un arbitre et le menacer de mort. La fois suivante, une recrue arbitre, âgée de 15 ans, a été insultée parce qu’elle n’avait pas lancé le chronomètre assez tôt. “Ce n’est déjà pas simple de motiver les jeunes à devenir arbitres, il faut tout faire pour les protéger”reacts Cécile Doumax.
-Appeler pour commander
Très impliqués, parfois trop investis, les parents, spectateurs et amis qui les accompagnent sont invités à rappeler que le basket est avant tout un jeu et, plus encore à ce niveau, qu’il s’agit avant tout de prendre du plaisir. « Le seul rôle du public est d’encourager son équipe. Nous ne demandons pas aux papas, aux mamans ou aux joueurs présents dans les tribunes d’entraîner, de crier des consignes et d’arbitrer depuis leur siège.se souvient Cécile Doumax. Des flyers ont été édités par le comité de basket de Gironde pour alerter le public et rendre utile cette action coup de poing. Ils ont été distribués aux proches des licenciés privés de tribunes samedi et dimanche.