Le receveur-attaquant de 22 ans (droitier, 1,98 m), dont le père Marc Schalk a joué à Narbonne de 2010 à 2012, a signé un contrat qui court jusqu’à la fin de la saison dans l’Aude. Il vient renforcer une équipe en difficulté, avant-dernière du championnat. Discussions avec le jeune joueur français et son nouvel entraîneur Rafael Redwitz.
Rafael, parle-nous de Matteo Schalk…
Rafael Redwitz : Je connais Matteo puisque je l’ai entraîné pendant un an à Nice en 2022-2023. Ensemble, nous avons atteint la finale de la Coupe de France (NDLR, défaite 3-0 contre Tours). A l’époque, pour lui, c’était un nouveau départ, il revenait de l’Université Laval Rouge et Or au Canada après une blessure au dos. Ça s’est vraiment bien passé. Depuis, j’ai toujours suivi l’évolution de Matteo. Et même l’été dernier, son nom circulait à Narbonne. Finalement, il signe à Nantes-Rezé.
Et Nantes-Rezé a fait faillite et Matteo Schalk a dû trouver un nouveau point de chute…
Matteo Schalk : J’ai choisi le club de Grottazzolina qui venait de monter en Ligue A italienne. Il était clairement convenu que je n’aurais pas de temps de jeu. J’allais là-bas pour progresser à l’entraînement car le championnat italien est réputé pour ça. Au final, j’aurai perdu mon temps là-bas. Les séances d’entraînement n’étaient pas au niveau auquel je m’attendais. D’où mon arrivée à Narbonne.
En Italie j’ai perdu mon temps
Votre père Marc Schalk, receveur-attaquant comme vous, qui a joué à Narbonne de 2010 à 2012, a-t-il joué un rôle dans votre arrivée à Narbonne ?
Certainement pas. Je décide de l’orientation de ma carrière.
Vous ne l’avez pas regardé du tout ?
Oui bien sûr. Mon père est mon premier agent. Je veux dire, ce n’est pas parce qu’il a joué ici que je signe à Narbonne.
Des souvenirs de ces deux années où votre père jouait dans l’Aude, à l’époque au Palais du Travail ?
J’avais 8 ans lorsque mon père a signé ici. Donc je n’ai pas trop de souvenirs. Je me souviens de jouer au ballon dans les couloirs du Palais lors des matchs de mon père…
Est-ce que vous jouiez vous-même au Narbonne Volley à l’époque ?
Certainement pas. J’ai joué au basket à Narbonne. Avant cela, j’avais joué au football, quand j’étais petit, puis au handball… J’ai commencé le volley quand j’avais 11 ans à Cannes.
Lors des matchs de mon père, je jouais au ballon dans les couloirs du Palais du Travail
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À la maison Schalk, nous jouons tous au volley-ball, non ?
C’est ça. Ma mère (NDLR, Virginie Schalk a également joué) évoluant également à haut niveau, ma sœur Maéva évolue au Volero Le Cannet en Ligue A Féminine (Saforelle Power 6). Mes deux oncles aussi. Et j’ai un petit cousin, Ethan, qui a été champion du monde de basket-ball junior avec la France. Il joue à Hawaï.
Quel joueur es-tu ?
C’est difficile de se décrire. Ma première qualité je pense c’est l’accueil. En service, je peux avoir un bon impact.
Rafael, Matteo est un jeune joueur. Dans quels secteurs doit-elle progresser ?
Rafael Redwitz : D’abord dans la régularité de ses performances. Il peut être encore plus fort en attaque et plus créatif.
Si Nantes-Rezé avait recruté Matteo il y a huit mois, à une époque où le club était très ambitieux, avant de finalement disparaître, c’est parce que c’est un joueur à fort potentiel…
Rafael Redwitz : J’espère (sourire).
A-t-il prévu de débuter le match à Cannes (ce samedi à 19 heures) ?
Nous gardons tous les joueurs sous tension jusqu’à quelques minutes avant le match. Quoi qu’il arrive, Matteo aura sa chance.
Matteo, tu as regardé les matchs de Narbonne en vidéo ?
Matteo Schalk : J’ai regardé quelques matchs. Cette équipe sait aussi bien jouer que déjouer, souvent en fin de set dans les moments décisifs. En tout cas, 13ème place (NDLR, l’avant-dernier) n’est pas sa place. Sa place n’est pas en bas du classement.
Raphaël, qu’en penses-tu ?
Rafael Redwitz : Je pense qu’il a raison et j’aime qu’il le pense. Elle apportera du sang neuf, un supplément d’âme, du volontarisme, de l’énergie.