Par
Méréva Balin
Publié le
15 janvier 2025 à 18h16
C’est l’un des enseignements des données démographiques publiées par l’Insee fin décembre 2024. Dans les Yvelines, Issou, contrairement aux communes voisines, perd des habitants.
Entre 2011 et 2022, sa population a diminué de 697 personnes pour s’installer à 3.944 Issoussois. Parallèlement, plus d’un millier de Gargenvillois ou Limayens supplémentaires sont recensés. Juziers gagna un peu plus de 200 habitants et Porcheville une centaine.
« Ce n’est pas une situation nouvelle », assure le maire Lionel Giraud. C’est un tendance lourde datant des années 1990 que les nouvelles constructions, achevées ou en cours, ne corrigent que partiellement. »
Plus de logements, moins d’habitants
Un coup d’oeil aux tableaux de l’institut spécialisé dans la production de statistiques révèle une vieillissement rapide de la population dans la commune. La proportion de personnes de moins de 30 ans a tendance à diminuer tandis que le nombre de personnes de plus de 60 ans a doublé.
« On a paradoxalement plus de logements mais le modèle familial dominant a changé », poursuit l’édile.
« Le phénomène de séparation des couples et de double résidence des enfants accentue la stagnation du niveau de population. »
Deux résidences en construction
En quittant le nid, les jeunes adultes doivent souvent faire le choix de s’installer ailleurs. « Ils ne peuvent pas attendre la fin de la construction de logements sociaux malgré leur profond attachement à la municipalité », constate-t-il.
Deux programmes immobiliers sont actuellement en construction : le long de la route départementale 190, sur le site de l’ancien magasin Lidl, et rue de Rangiport, à proximité de la déchetterie. Les travaux de ce dernier projet, dont 30 maisons de 90 m² regroupés par deux ou trois, viennent d’être lancés.
Quel accompagnement pour les seniors ?
Les personnes âgées d’Issouss souhaitent également rester dans la commune. « Une réflexion globale sur les seniors doit être menée, ce sera une question intéressante pour le mandat de 2026-2032, voire 2038», affirme Lionel Giraud, pas encore décidé sur son retour auprès des électeurs.
« Le prochain maire devra se pencher sur les différents modèles existants de résidences dédiées, en gardant à l’esprit que la municipalité ne peut pas remplacer l’initiative privée en termes d’argent et de compétences techniques. »
Afin de se forger des certitudes, l’édile dit attendre résultat du recensementen cours dans la commune. “On aura une vision plus fine qu’avec des modèles statistiques”, prédit-il. Je pense qu’en comptant les habitants des nouvelles résidences, la commune devrait revenir à la barre des 4 000 habitants. »
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