les priorités du budget 2025 en Seine-Saint-Denis

les priorités du budget 2025 en Seine-Saint-Denis
les priorités du budget 2025 en Seine-Saint-Denis

Au total, 398 millions d’euros (assainissement compris) seront investis par emprunt et sans visibilité sur les lois de finances et de sécurité sociale qui doivent encore être votées par le Parlement.

A l’issue du vote du budget en conseil départemental, le 19 décembre 2024, les élus de la majorité ont pris la pose, avec des factures taille XL à envoyer à Emmanuel Macron. Soit 434 millions d’euros de demandes de subventions »sous-compensé« .

Lire : Budget 2025 : la Seine-Saint-Denis envoie sa facture à l’Élysée

Malgré l’incertitude budgétaire nationale, le département prévoit d’investir 398 millions d’euros en 2025, dont 317 millions d’euros pour le budget principal. En termes de répartition des grandes lignes de dépenses d’investissement : 207 millions d’euros ont été réservés au développement et à l’environnement, 138 millions d’euros à l’éducation (principalement pour les bâtiments universitaires), 35 millions d’euros au sport et 24 millions à la solidarité.

Lignes de tramway, pistes cyclables, bassins de rétention

Près de 40 % des dépenses d’investissement visent à répondre à l’urgence écologique, tandis que, pour la troisième année, le département a bouclé son budget climat basé sur la méthodologie de l’Institut d’économie du climat (I4CE4). Ce dernier a ainsi classé 138 millions d’euros de dépenses d’équipement comme « favorables » ou « très favorables » à l’atténuation des gaz à effet de serre.

Avec 110 millions d’euros d’investissements prévus pour 2025, les transports passent avant tout. La principale réalisation dans ce domaine est la deuxième phase des travaux de la ligne de tramway T1 vers Val-de-Fontenay qui doit démarrer cette année. En tant que maître d’ouvrage, le département investira également 3 millions d’euros pour la poursuite des études du projet de ligne de tramway Tzen 3 dont la mise en service entre la Porte de Pantin et Les Pavillons-sous-Bois est attendue. en 2030. À La Courneuve, quelque 4,2 millions d’euros seront consacrés à l’aménagement du carrefour des Six Routes pour préparer l’arrivée de la ligne 16 (puis 17) du Grand Paris Express. Plus de 8 millions d’euros pour le plan vélo.

Un nouveau parc au dessus du bassin Maurice Audin

En matière d’assainissement (qui fait l’objet d’un budget spécifique), l’enveloppe s’élève à 80 millions d’euros, principalement pour poursuivre les projets de bassins de rétention pour éviter les inondations. Après la livraison du bassin du Ru Saint-Baudile à Gagny et celle de la Fontaine des Hanots à Montreuil pour la JOP, la collectivité doit poursuivre les travaux du bassin Maurice Audin à Clichy-sous-Bois (9 millions d’euros en 2025) avec un en vue de les achever en 2026. Outre sa réhabilitation, il sera enterré pour laisser place à un parc de 10 000 mètres carrés. 22,5 millions d’euros seront également consacrés au développement du réseau d’assainissement, dont 6 millions pour le nouveau collecteur d’eaux usées de la rue Joffre à Épinay-sur-Seine.

D’autres opérations visent à verdir le quartier, comme la création d’une nouvelle entrée du parc de la Bergère côté préfecture (2,7 millions d’euros) à Bobigny et l’aménagement de quatre nouvelles cours oasis.

Un neuf livré à La Courneuve en 2025

Rénovation des bâtiments, transformation des passoires énergétiques, extensions… Les urgences restent importantes concernant la rénovation des collèges. Dans le cadre des 100 millions dépensés annuellement sur ce dossier, quatre projets doivent être livrés en 2025 : le 4ème collège de La Courneuve, l’extension du Collège international de Noisy-le-Grand et la rénovation partielle du collège Rousseau de Pré- Saint-Gervais. Six autres vont démarrer : le 4e collège de Saint-Ouen (34,8 millions d’euros), la reconstruction du collège Balzac de Neuilly-sur-Marne (32,6 millions d’euros sur quatre ans), la rénovation du collège Albert Camus de Rosny-sous-Marne. Bois (23,2 millions), la rénovation lourde du collège Henri Sellier à Bondy (12,2 millions d’euros) et l’extension du collège Henri IV à Vaujours.

To these operations are added 12 million euros for the overall public performance contract for the overall energy renovation of five colleges: Jean Zay in Bondy, Eugène Carrière in Gournay-sur-Marne, Langevin-Wallon in Rosny-sous-Bois , Pablo Neruda in Pierrefitte-sur-Seine and René Descartes in Blanc-Mesnil. And 18 million euros for modernization and major repairs (TMGR).

Côté sport, 2,3 millions d’euros qui doivent être investis cette année dans la réhabilitation ou l’extension des piscines départementales d’Aubervilliers, Sevran, Montreuil, Tremblay-en-, Neuilly Plaisance et Drancy.

Tu as brûlé la caisse

Au total, le budget de la Seine-Saint-Denis atteint 2,1 milliards d’euros en 2025, »l’un des plus gros budgets des collectivités locales de ce pays», selon Daniel Guiraud. Au-delà de l’investissement, le département table sur une réduction de 10 % de ses dépenses de fonctionnement (hors dépenses dites incompressibles comme la participation à Île-de-France Mobilités) à hauteur de 653 millions d’euros grâce notamment au non-renouvellement des dépenses spécifiques liées aux JOP. Une estimation qui prend en compte l’augmentation des dépenses pour les versements de la prestation de compensation du handicap (PCH) et de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Les frais de personnel sont en hausse de 1,5% (392 millions d’euros).

Lire : La Seine-Saint-Denis veut continuer à investir quitte à alourdir sa dette, l’opposition s’inquiète

Pour maintenir son niveau d’investissement, le département va emprunter 209 millions, ce qui augmente l’encours de la dette de 90 millions d’euros (1,6 milliard d’euros en 2024). Une décision motivée par la baisse des recettes fiscales, qui fait chuter l’épargne brute (c’est-à-dire la capacité d’autofinancement) de 170 à 79,5 millions d’euros. “Nous assumons la responsabilité du recours à l’emprunt. Nous préférons avoir une dette relative auprès des banques plutôt que auprès de nos enfants avec du matériel qui tomberait en ruine.», s’est défendu Stéphane Troussel, le président (PS) du conseil départemental.

Depuis plusieurs mois, la question de la dette agite le débat politique dans la communauté. “Je voudrais dire aux prédicateurs de l’apocalypse, à ma droite, qui prédisent des armageddons budgétaires, de simplement jeter un oeil à nos voisins», s’est emporté Stéphane Troussel. En ligne de mire, des départements qu’il estime bénéficier d’une meilleure compensation de leurs dépenses sociales, mais dont l’encours de la dette croîtrait plus que celui de la Seine-Saint-Denis, comme le Val-de-Marne. “Mieux, les Hauts-de-Seine qui ont enregistré un prêt de 470 millions d’euros auprès du BP [budget primitf] 2024 et qui renouvellent ce même montant au BP 2025, soit 1 milliard sur deux ans alors qu’on va en faire plus de 90 millions sur cinq ans. Je doute que l’opposition reproche à ses petits camarades du même camp politique d’avoir brûlé les caisses.», a-t-il fustigé.

De son côté, Philippe Dallier, le leader de LR et de divers partis de droite en Seine-Saint-Denis, a une nouvelle fois fustigé la gestion financière de la collectivité. “Dans trois ans, depuis 2022 et la reprise de la progression du RSA [revenu de solidarité active] par l’Etat, vous avez fait fondre comme neige au soleil le ballon à oxygène de 50 millions d’euros. Vous avez brûlé le fonds. Et nous nous trouvons aujourd’hui, au pire moment, dans une situation difficile», a-t-il déploré. Regrettant l’absence d’un véritable débat sur les priorités budgétaires du département et demandant un réexamen des dépenses en commission des Finances, Philippe Dallier calcule le coût réel des économies demandées par le gouvernement à 152 millions d’euros si elles étaient maintenues pour les cinq années à venir. . “Qui peut croire que le nécessaire ajustement des comptes publics n’aura aucun impact sur le budget de notre communauté ?», s’est-il étonné.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le VBC vainqueur du derby du Lot
NEXT 8 équipes de Gimont alignées dans le championnat du Gers