Gérard Larcher ne veut « ni suspension ni abrogation » de la loi

Gérard Larcher ne veut « ni suspension ni abrogation » de la loi
Gérard Larcher ne veut « ni suspension ni abrogation » de la loi

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a rappelé dans un entretien accordé au Parisien ce samedi son opposition à une suspension ou à l’abrogation de la réforme des retraites, que François Bayrou pourrait annoncer mardi 14 janvier.

Non, c’est non. Depuis plusieurs semaines, une partie de la gauche, emmenée par le Parti socialiste, demande à François Bayrou de suspendre la réforme des retraites en échange de la garantie de ne pas voter une motion de censure contre le gouvernement. Un geste que pourrait faire le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale, mardi 14 janvier.

Mais pour Gérard Larcher, « le message est clair : ni suspension ni abrogation », a-t-il déclaré dans un entretien accordé au Parisien. « Mardi, le Premier ministre fera le choix. Au Sénat, je ne mènerai pas de procédure de suspension ou d’abrogation », a-t-il poursuivi.

Le porte-parole du gouvernement tergiverse

Une position justifiée par le coût que représenterait une telle décision pour les finances publiques, selon lui, « 3,4 milliards d’euros en 2025, et près de 16 milliards d’euros en 2032 ». Que François Bayrou soit « ouvert et qu’il dialogue avec la gauche, ça ne me pose aucun problème. Simplement, sur le souverain et sur le budget, il y a des choses que la droite ne lâchera pas », a prévenu le président du Sénat.

Invitée sur CNEWS vendredi, la ministre du Travail a souhaité temporiser les choses. “Je n’utiliserais pas le mot suspension ou annulation, nous n’en sommes pas encore là”, a-t-elle déclaré. Invitée sur 2 ce samedi, Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, est également allée dans ce sens. “Aujourd’hui tout est sur la table”, mais “il faut trouver la voie qui permet de ne pas dégrader les finances publiques et même de les améliorer”, a-t-elle rappelé sur France 2.

« À titre personnel », une suspension de la réforme des retraites lui paraît même « extrêmement difficile ». “Pour faire une pause, il faut un acte législatif, on va perdre du temps”, a déclaré ce proche de Gérard Larcher qui fut vice-président LR du Sénat avant d’entrer au gouvernement.

François Bayrou dévoilera sa décision ce mardi, lors de sa déclaration de politique générale. Il reste donc peu de temps pour négocier avec le Parti socialiste, les écologistes et les communistes pour s’assurer qu’ils ne voteront pas une nouvelle motion de censure.

 
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