Pierre Poilievre est déjà en mode séduction au Québec. Samedi, lors d’un rassemblement dans le comté bloquiste de Jonquière, le chef conservateur a déclaré qu’il était un bien meilleur choix que le Bloc québécois pour défendre les intérêts des régions. Il a également réitéré une série de promesses pour les prochaines élections.
Publié hier à 23h15
Dès le début de son discours à l’hôtel Delta Saguenay, Pierre Poilievre a soutenu que le Bloc québécois avait soutenu à plusieurs reprises le Parti libéral, pourtant à la dérive et « hors de contrôle » pour le moment. Le député sortant de la circonscription de Jonquière est le député bloquiste Mario Simard.
«Si le Bloc avait voté ma motion de censure à l’automne, nous aurions aujourd’hui un autre gouvernement pour faire face au président Donald Trump», a déclaré l’aspirant premier ministre.
Il a également affirmé que le Parti conservateur du Canada était le seul parti à véritablement représenter les régions et leurs réalités, affirmant que le parti dirigé par Yves-François Blanchet adoptait des positions de plus en plus « éveillées » et « gauche-gauche ». .
Lors de l’événement, Pierre Poilievre était accompagné du député de Chicoutimi–Le Fjord, Richard Martel, et de la candidate conservatrice de Jonquière aux prochaines élections, Fanny Boulanger.
Promesses
Dans son discours, Pierre Poilievre a présenté ses plus récentes promesses et a appelé les acteurs clés de l’économie de la région, comme le géant Rio Tinto, à expliquer en quoi un futur gouvernement conservateur leur serait bénéfique.
Ainsi, le chef conservateur estime que le gouvernement devrait accorder un congé fiscal aux entreprises, et non pas accorder des subventions, comme l’a fait le gouvernement Trudeau.
« Les entreprises devraient gagner de l’argent en vendant des produits aux consommateurs et aux clients au lieu de l’obtenir auprès des politiciens », a-t-il soutenu. Mon gouvernement encouragera la production nationale d’aluminium, c’est ce dont nous avons besoin. »
Pour faire face aux tarifs douaniers que pourrait imposer Donald Trump, Poilievre a également promis d’approuver les projets d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) une fois élu. En 2021, le projet de GNL Québec, qui prévoyait l’implantation d’une usine de liquéfaction de gaz naturel au Saguenay, a été refusé par Québec et Ottawa.
Autres promesses évoquées lors du rassemblement
- Réduire le nombre de postes de fonctionnaires au sein du gouvernement
- Abolir la TPS sur les maisons neuves
- Accélérer la délivrance des permis de construire
- Financer davantage l’armée canadienne en réduisant l’aide étrangère
- Récompenser les entreprises qui présentent un faible taux d’émissions de gaz à effet de serre
- Présenter une loi qui oblige le gouvernement à économiser un dollar pour chaque nouveau dollar dépensé
- Abolir les rachats d’armes et investir dans le renforcement de la sécurité aux frontières
- Annuler un décret fédéral pour la protection du caribou forestier
Un week-end chargé
Depuis vendredi, le député de Carleton a multiplié les rencontres dans la région où il a appris le français, a-t-il rappelé lors du rassemblement. Durant son séjour, il a visité la base militaire de Bagotville et assisté à un match de hockey local.
Il a également visité les travailleurs de Top Aces, à La Baie, et de l’usine Voltam, à Jonquière, en plus de faire du porte-à-porte. En fin de journée samedi, sur son compte X, le chef conservateur a également publié des images de sorties qu’il a faites à la pêche et en motoneige durant le week-end.