Même si le Manitoba n’est pas décisif à l’échelle nationale, cinq sièges sont en jeu dans la province lors des élections fédérales de 2025. Avec la démission imminente de Justin Trudeau et la prorogation du Parlement, les partis se préparent à une lutte acharnée pour ces sièges, chacun ayant des enjeux importants à défendre.
Pour le Parti conservateur de Pierre Poilievre, qui est en bonne position pour remporter sa première majorité depuis les élections de 2011, réussir au Manitoba ce printemps signifiera ajouter deux ou trois sièges aux sept que le parti détient déjà dans la province.
Pour les libéraux, qui seront dirigés par un nouveau personnage lors des prochaines élections, il s’agit d’un combat pour sauver les meubles, où le parti se contentera de conserver le plus de sièges possible. Pour réussir cette année au Manitoba, les libéraux doivent conserver un ou deux de leurs quatre sièges.
Pour les néo-démocrates, réussir dans cette province signifie conserver les trois sièges qu’ils détiennent actuellement au Manitoba et au moins rester compétitifs dans Winnipeg-Nord.
Pierre Poilievre et son parti conservateur sont largement favoris pour remporter les prochaines élections fédérales, qui pourraient avoir lieu dès mai. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Adrian Wyld
Modifications possibles
Winnipeg-Sud : un véritable indicateur, ayant toujours voté pour le parti qui a remporté le plus de sièges depuis 1988. Actuellement, avec la domination des conservateurs dans les sondages, cela complique la réélection du député libéral Terry Duguid. Même si les conservateurs n’ont pas encore désigné de candidat, tout candidat arborant des pancartes bleues doit être pris au sérieux.
Saint-Boniface-Saint-Vital : Bien qu’il s’agisse d’un autre siège de contrôle, cette circonscription est moins volatile que Winnipeg-Sud. Depuis 1988, le scrutin a été remporté deux fois par un libéral, mais les chances d’un libéral cette année sont réduites en raison du départ à la retraite du député Dan Vandal. Le candidat conservateur aura probablement de bonnes chances de l’emporter.
Ouvrir en mode plein écran
Leila Dance au siège du NPD lors de la soirée électorale de l’élection partielle d’Elmwood-Transcona le 17 septembre 2024.
Photo : - / Gavin Boutroy
Elmwood-Kildonan Est : Même si cette circonscription est historiquement dominée par le NPDsa légère redistribution favorise les conservateurs. La députée libérale sortante Leila Dance affrontera une fois de plus le conservateur Colin Reynolds.
Winnipeg-Centre-Sud : Malgré le déclin du soutien libéral, cette circonscription demeure un bastion du Parti libéral. Le député Ben Carr affrontera cette année le candidat conservateur Royden Brousseau.
Winnipeg-Nord : Un effondrement du soutien libéral à l’échelle nationale pourrait menacer la réélection de Kevin Lamoureux. Bien que le NPDqui n’a pas encore de candidat, dominait ce siège avant 2010, les conservateurs, avec leur candidate Rachel Punzalan, pourraient être plus compétitifs cette année.
Cependant, le dicton manitobain never bet against a Lamoureux
reste d’actualité, car Lamoureux a réussi à conserver son siège en 2011, malgré la débâcle nationale des Libéraux.
Ouvrir en mode plein écran
Le député libéral de Winnipeg-Nord, Kevin Lamoureux, a l’habitude de surpasser son parti, ayant remporté son siège pour la première fois en 2011, lors d’une élection alors que les libéraux n’avaient plus que 34 sièges à l’échelle nationale. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Fred Chartrand
Changement de nom
Mont-Équitation : La nouvelle circonscription s’étend vers le sud-est et comprend la municipalité de Norfolk Treherne, la Première Nation de Long Plain, la Première Nation de Dakota Plains et quelques petites parcelles de la municipalité rurale de Portage la Prairie.
Le député conservateur Dan Mazier ne devrait pas faire face à un défi de taille dans cette circonscription très conservatrice.
Winnipeg-Ouest : Ce qui était auparavant connu sous le nom peu pratique de Charleswood-St. James-Assiniboia-Headingley s’appellera bientôt Winnipeg-Ouest. En plus du changement de nom, cette circonscription élargira ses limites, accueillant ainsi les électeurs de la municipalité rurale de Rosser et les résidents de Tuxedo à Winnipeg.
Le conservateur Marty Morantz représente cette circonscription modérément conservatrice depuis 2019. L’ancien député libéral Doug Eyolfson, qui a également perdu contre Morantz en 2021, tentera une nouvelle fois de reprendre la circonscription pour son parti.
Brandon-Souris : Le député conservateur Larry Maguire tentera de remporter sa cinquième élection dans cette circonscription du sud-ouest du Manitoba, que les partis conservateurs ont remportée 25 fois lors des 26 dernières élections.
Churchill-Kewatinook Demandez : La députée néo-démocrate Niki Ashton tentera de remporter sa sixième élection dans la circonscription la plus au nord du Manitoba, ce qui NPD a gagné 12 fois lors des 15 dernières élections.
Kildonan-St. Paul : La députée conservatrice Raquel Dancho vise sa troisième victoire dans cette circonscription de la région de Winnipeg, qui a voté conservateur six fois lors des sept dernières élections.
Portage-Interlake : Le député conservateur Branden Leslie tentera de remporter sa deuxième élection dans cette circonscription du centre-sud du Manitoba, qui n’a jamais élu d’autre candidat que les conservateurs.
Provencher : Le député conservateur Ted Falk tentera de remporter sa cinquième élection dans cette circonscription du sud-est du Manitoba, qui a voté pour des candidats conservateurs 16 fois lors des 18 dernières élections.
Selkirk-Interlake-Eastman : Le député conservateur James Bezan vise sa neuvième victoire dans cette circonscription du centre du Manitoba, qui n’a élu que des candidats conservateurs depuis sa reconstitution en 1997.
Winnipeg-Centre : La députée néo-démocrate Leah Gazan tentera de remporter sa troisième élection dans cette circonscription du centre-ville de Winnipeg, qui a voté NPD huit fois lors des neuf élections depuis sa réforme en 1997.
Avec les informations de Bartley Kives