Pénitencier pour avoir drogué et violé une adolescente

Pénitencier pour avoir drogué et violé une adolescente
Pénitencier pour avoir drogué et violé une adolescente

Erison Jimenez Gomez a plaidé coupable vendredi aux accusations de contacts sexuels, d’obtention de services sexuels contre rémunération et de trafic de drogue.

Léa* a contacté l’accusé sur l’application Snapchat en juin 2023. Il s’est alors présenté sous le pseudonyme d’Éric Loop.

L’adolescent accepte de coucher avec lui en échange d’une vape. Il est également déterminé qu’elle entretient une relation avec l’ami de l’accusé pour la somme de 50 dollars.

Ils se retrouvent donc près de chez Léa. L’accusée ne prend aucune mesure pour vérifier si elle a l’âge de consentir. Gomez a actuellement 23 ans.

En chemin, l’accusé s’est arrêté dans un dépanneur pour acheter un appareil de vapotage et «gousses» saveur de menthe glacée. Une fois à l’appartement, Léa a des relations sexuelles avec l’ami de l’accusé.

Ensuite, elle est allongée sur le lit et elle sent la main de l’accusé sur sa cuisse. Elle est « sous le choc » mais ne dit rien. L’accusé met un préservatif avant la pénétration.

Le duo ramènera ensuite la victime au même endroit où ils sont venus la chercher. Léa ne récupère jamais la somme promise de 50 dollars.

Une autre vape

A la rentrée, en septembre, l’adolescent a de nouveau contacté Éric Loop sur Snapchat. Elle n’a jamais connu sa véritable identité.

Elle lui demande une autre vape, car elle n’a jamais été payée par le complice pour le rapport sexuel du mois de juin.

Gomez vient chercher Léa près de son école et apprend qu’elle est mineure. Il se rend dans un dépanneur pour lui acheter un appareil de vapotage. Il discute avec elle dans la voiture, mais prend peur lorsqu’il aperçoit une voiture de police. Alors il la ramène à l’école.

Une amie de Léa prend une photo de la voiture de l’accusé, car elle est inquiète. C’est un véhicule Nissan bleu.

La victime a porté plainte à la police le 1er novembre. Elle raconte les événements de juin et septembre. Le suspect n’a toutefois pas été identifié à ce moment puisque Léa ne le connaissait que sous le nom d’Éric Loop. Des démarches ont été entreprises auprès de l’application Snapchat pour obtenir plus d’informations sur l’utilisateur.

Fugue

À l’automne, l’adolescente a été hébergée dans une maison de jeunesse et a obtenu l’autorisation de sortir chez sa mère le week-end. Le 25 novembre, Léa s’enfuit. Elle utilise le portable de sa mère pour contacter Éric Loop, qui vient la chercher dans la nuit.

Deux jours plus tard, l’application Snapchat a donné plusieurs informations concernant le compte de l’accusé aux enquêteurs de la Police de Québec, dont une adresse courriel au nom de l’accusé.

Après plusieurs techniques d’enquête, la police a identifié le suspect et confirmé qu’il possédait une Nissan bleue.

Des policiers se sont rendus au domicile de Gomez le 27 novembre, à Québec. Il n’y a aucune trace de l’adolescent en fuite.

Le même jour, en fin de journée, un témoin appelle le 9-1-1 ; il mentionne avoir vu un enfant crier et pleurer à travers la fenêtre d’un appartement. Elle a dit : « S’il vous plaît, appelez la police. » Elle semblait effrayée.

L’appartement est celui de Gomez, visité plus tôt dans la journée. Les policiers se sont rendus sur place et ont découvert l’adolescente seule, très ivre, elle criait et pleurait.

L’accusé a été arrêté le 30 novembre.

Drogue et viol

Au cours des trois jours passés avec l’accusé, Léa dit avoir eu des rapports sexuels complets avec l’accusé six ou huit fois.

Gomez l’a forcée à faire des choses qu’elle ne voulait pas, comme faire des pipes. L’accusé l’a menottée à au moins deux reprises. Il dirigeait toutes les positions et actes sexuels.

Gomez a donné à Léa plusieurs joints de cannabis, ainsi que de la cocaïne occasionnelle. C’était la première fois que l’adolescent consommait de la drogue.

Lors d’une agression sexuelle, la victime se décrit comme « trop figée » pour réagir ou parler. Gomez a également insisté pour que Léa se rase tous les poils du corps, car cela ne lui plaisait pas.

Durant les trois jours de cavale, Léa a vu une femme non identifiée, la fille de l’accusé âgée d’environ six ans, ainsi qu’un ami qui consommait de la drogue avec eux.

Léa avoue également qu’elle était cachée dans une armoire lors de la première visite des policiers.

Erison Jimenez Gomez est condamnée à cinq ans de prison pour avoir agressé Léa à plusieurs reprises. Il sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour une durée de 20 ans.

La peine a été proposée conjointement par les parties.

Marqué par des attaques

L’adolescente a d’abord dû lire une lettre devant la juge Julie Roy vendredi au palais de justice de Québec, elle était accompagnée d’un chien d’assistance. Cependant, elle a changé d’avis lorsqu’elle a vu Gomez sur le banc des accusés.

La procureure, Me Mélanie Tremblay, l’a lu. “La nuit, je fais des cauchemars, je me réveille effrayée”, raconte la victime.

Elle dit s’être désorganisée lors d’une sortie en ville avec sa famille parce qu’elle croyait avoir vu l’accusé, même si elle sait très bien qu’il est en prison.

La mère de Léa a également adressé quelques mots au juge Roy, dans une lettre. Elle appelle Gomez « le briseur de rêves ».

“Ce ne sera pas facile d’effacer le souvenir de ces trois jours de novembre 2023. Je garde espoir que ses blessures finiront par s’apaiser”, écrit la mère, qui aide sa fille dans ses crises de panique régulières.

Elle espère vivre un avenir « où les adultes agiront en adultes responsables envers les jeunes ».

*Nom fictif : l’identité de la victime est protégée par une ordonnance de non-publication.

 
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