“Si la France a quelque chose à faire, c’est de prendre ses propres citoyens, de les amener dans ses propres prisons et de les juger”, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, en référence aux jihadistes français emprisonnés en Syrie.
“Ils ne se soucient pas de notre sécurité”
La France ne prend pas en compte la sécurité de la Turquie concernant la question des jihadistes étrangers détenus en Syrie, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse organisée à Istanbul.
“Ils ont une telle politique qu’ils n’amènent pas de prisonniers” du groupe djihadiste “Etat islamique” dans leur propre pays. Mais ils ne se soucient pas de notre sécurité. (…) Ils présentent toujours leurs propres revendications», a-t-il déclaré.
En réponse à une question sur un appel des forces kurdes au déploiement de troupes françaises dans le nord-est de la Syrie, Fidan a précisé que les Etats-Unis sont le seul interlocuteur de la Turquie sur ce sujet.
« Franchement, nous ne prêtons pas attention aux pays qui utilisent la puissance américaine et se cachent derrière elle pour faire avancer leurs propres intérêts. Notre interlocuteur sur cette question est l’Amérique. Nous parlons à l’Amérique. Pas avec les pays derrière cela », a-t-il déclaré.
Le renversement du dirigeant syrien Bashar al-Assad le mois dernier a soulevé la possibilité d’une intervention turque directe en Syrie contre les forces kurdes des YPG.
Ankara accuse les YPG, colonne vertébrale des FDS et considérés par les Occidentaux comme essentiels dans la lutte contre les jihadistes de l’Etat islamique, de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie.
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