Il n’y a pas que le jambon qui divise les Tonneins. Dans un post sur Facebook, daté du 19 octobre 2024, l’ancien candidat RN Rémi Duprat, qui a défrayé la chronique cet hiver en voulant s’approprier le nom de « Jambon de Tonneins », affirme entre autres qu’avec son « métier fictif » au Communauté de Communes du Confluent et des Coteaux de Prayssas, Jérémie Bespéa a tout le loisir d’aller « se pavaner ». De quoi faire sourciller l’élu de l’opposition Toninque, qui, à l’époque, avait choisi de porter plainte pour diffamation publique, auprès de la gendarmerie.
“Pas de peur”
« Ce monsieur avait déjà appelé mon directeur il y a dix mois pour se plaindre. Ce dernier l’avait prévenu qu’il risquait d’être diffamé. Malgré tout, il a réitéré ses propos sur le réseau social ; donc c’est lui le jambon et je le poursuis pour diffamation. Que l’on soit à la campagne ou pas, on ne peut pas écrire n’importe quoi », explique l’ex-agent immobilier. Selon ce dernier, Rémi Duprat aurait dû recevoir la convocation la veille de Noël, en guise de cadeau de fin d’année.
C’est petit de sa part, mais c’est ce qui arrive quand tu déranges les gens
Mais de son côté, l’ancien candidat, exclu depuis du parti lepéniste, assure n’avoir aucune convocation judiciaire en main. Et ne montre aucun signe d’inquiétude. « Je n’en sais rien, mais je ne regrette rien. C’est petit de sa part, mais c’est ce qui arrive quand on dérange les gens. Je n’ai aucune crainte. Il se prend pour le maire de Tonneins. Nous enquêtons sur ce travail fictif avec mon avocat et quelqu’un des renseignements généraux, et j’attends que la justice fasse son travail. D’ici les élections, il y aura sans doute d’autres listes », estime celui qui ne dira pas non à une nouvelle candidature.
En attendant, tous deux devraient revenir devant le tribunal – ou du moins par l’intermédiaire de leurs avocats respectifs – avant la fin janvier. « Nous demandons des dommages et intérêts d’environ 2 000 euros. C’est symbolique. A dix-huit mois de la course au fauteuil de maire, si ça commence comme ça, c’est la porte ouverte à tout », dénonce Jérémie Bespéa.