Le Sénégal et le Tchad en hausse après les propos polémiques du président – ​​Libération

Le Sénégal et le Tchad en hausse après les propos polémiques du président – ​​Libération
Le Sénégal et le Tchad en hausse après les propos polémiques du président – ​​Libération

Lors de son discours aux ambassadeurs, le chef de l’Etat a fustigé lundi « l’ingratitude » des dirigeants africains concernant la lutte antiterroriste de la au Sahel, déclenchant la colère des concernés.

Si le discours d’Emmanuel Macron à la conférence des ambassadeurs, lundi 6 janvier, se voulait diplomatique, il a été un échec. Après avoir accusé Elon Musk de soutenir «une nouvelle internationale réactionnaire »le président français s’est aliéné plusieurs pays africains. “Je pense que nous avons oublié de dire merci”dit-il en désignant “l’ingratitude” de certains dirigeants du continent à propos de l’intervention de la France contre le terrorisme au Sahel. « Les dirigeants français doivent apprendre à respecter les peuples africains »a rapidement réagi le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, dans un communiqué lu à la télévision nationale. Rappelant le rôle de l’Afrique et du Tchad aux côtés de la France dans les deux guerres mondiales, il a vivement critiqué le «attitude méprisante envers l’Afrique et les Africains.

Après avoir été contrainte de retirer ses troupes du Mali, du Burkina Faso et du Niger en 2022 et 2023, présents depuis le début des opérations Serval en 2013, la France a évacué un premier contingent de militaires du Tchad en décembre après la suspension surprise de la coopération entre les deux pays. deux pays. « En soixante ans de présence, […] la contribution française s’est souvent limitée à ses propres intérêts stratégiques, sans réel impact durable sur le développement du peuple tchadien.a critiqué Abderaman Koulamallah, disant à Macron de se concentrer plutôt sur « la résolution des problèmes qui préoccupent les Français ».

« Pays libre, indépendant et souverain »

Dans la foulée de la réaction du Tchad, le Sénégal, partenaire historique de la France depuis la fin de la colonisation en 1958, n’a pas mâché ses mots non plus. Dans une publication dans Le X, Ousmane Sonko a rejeté l’affirmation d’Emmanuel Macron selon laquelle la France aurait choisi de quitter le Sahel. « Aucune discussion ni négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal relève de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain »a affirmé le Premier ministre sénégalais, estimant que « La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer la sécurité et la souveraineté de l’Afrique ». « Elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye avec des conséquences désastreuses constatées sur la stabilité et la sécurité du Sahel »a-t-il taclé au passage, avant de rappeler le rôle majeur des tirailleurs sénégalais, « parfois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis » par la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 28 novembre, Emmanuel Macron lui-même a reconnu, dans une lettre au président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, la “massacre” de soldats africains à Thiaroye, près de Dakar, en décembre 1944.

Mais ces propos n’ont pas seulement provoqué une réaction de la part des dirigeants africains. En France, plusieurs voix politiques se sont offusquées de ce discours, notamment à La France insoumise. Dans un communiqué, le parti Nouveau Front populaire estime que « Ces commentaires reflètent un aveuglement et un paternalisme néocolonial tout simplement intolérables. » s’opposer à « ingérence militaire » de France.

Même ton pour les représentants des partis. «La claudicité et les propos incontrôlés aggravent les relations internationales de notre pays»a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon sur « ton moralisateur et colonial » prise par le chef de l’Etat. “Personnellement, je me sens particulièrement humilié et blessé par les propos du président de la République”s’est ému le député LFI de Seine-Saint-Denis, Aly Diouara, sur “l’homme africain [n’était] pas assez dans l’histoire” et avait contribué à la dégradation de l’image de la France en Afrique.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV dans le Finistère, des maisons menacées par les eaux bientôt rasées – vert.eco
NEXT La coalition chacun pour soi