À une époque où l’image publique prime sur le fond, où les personnalités publiques se lancent dans des exercices de relations publiques souvent risqués, Martin St-Louis et Justin Trudeau proposent deux portraits contrastés.
L’un est un entraîneur de hockey visionnaire qui a réussi à maintenir sa dignité et son cap malgré les tempêtes médiatiques, tandis que l’autre, un ancien premier ministre, a vu sa carrière politique s’effondrer, en partie à cause d’une quête difficile de visibilité.
Tandis que Trudeau s’aventurait sur les plateaux de Hot Ones Québec pour déguster des ailes de poulet infernales, Martin St-Louis a démontré qu’il savait dire non.
Refusant ce type de distraction, St-Louis a préféré se concentrer sur l’essentiel : préparer les Canadiens de Montréal à un retour en force dans la LNH.
Résultat? Alors que Trudeau s’est fait mettre à la porte par ses propres députés et rejeté par le public, St-Louis est aujourd’hui à la veille des séries éliminatoires et figure parmi les favoris pour remporter le prestigieux trophée Jack Adams.
Lorsque Justin Trudeau a accepté l’invitation à Hot Ones Québecbeaucoup y ont vu une tentative désespérée d’améliorer son image.
Mais était-il vraiment judicieux pour un chef de gouvernement en difficulté de supporter un tel spectacle ? Dans un contexte où son parti s’effondrait dans les sondages et où ses propres députés commençaient à murmurer leur mécontentement, Trudeau semblait plus préoccupé par sa présence médiatique que par les véritables enjeux politiques.
Sa performance sur Hot Ones Québectout en divertissant, n’a fait que souligner sa déconnexion des priorités du moment.
Alors que les Canadiens étaient confrontés à des crises économiques et sociales, le premier ministre a été vu en sueur à cause des ailes de poulet incendiaires.
Pour beaucoup, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’image d’un chef de l’Etat fragilisé, prêt à tout pour maintenir sa popularité, a fini par susciter le mécontentement.
Quelques semaines plus tard, ses propres adjoints l’expulsent, marquant la fin d’une carrière politique honteuse.
Pendant ce temps, Martin St-Louis a offert une leçon de leadership aux Canadiens et, par extension, à Trudeau lui-même.
À la tête d’une équipe souvent critiquée et sous-évaluée, Saint-Louis a fait preuve d’une résilience remarquable.
Plutôt que de chercher à plaire ou à attirer l’attention, il a concentré ses efforts à bâtir un groupe soudé, prêt à relever les défis de la LNH… et à se qualifier pour les séries éliminatoires.
Son prétendu refus de participer à Hot Ones Québec démontre une priorité claire : l’équipe avant tout. Contrairement à Trudeau, qui semblait donner la priorité à son image personnelle, St-Louis comprenait que son rôle exigeait intégrité et discipline.
Et les résultats parlent d’eux-mêmes. Les Canadiens de Montréal, souvent relégués au rang de remplaçants ces dernières années, sont désormais en course pour une place en séries éliminatoires, animés par une cohésion et un esprit d’équipe rarement vus.
Le parcours de Trudeau met en évidence les dangers de trop se fier à l’image et à la familiarité. De son match de boxe médiatisé en 2012 à ses apparitions répétées à la télévision et sur les réseaux sociaux, Trudeau a cultivé la proximité avec les Canadiens.
Cette stratégie, bien qu’efficace au départ, s’est retournée contre elle. Une familiarité excessive a brisé le respect qu’exige la fonction de Premier ministre.
Son approche contraste fortement avec celle de Saint-Louis. L’entraîneur du Canadien n’a jamais cherché à séduire par des artifices ou des gestes populistes.
Son message est clair, son leadership est sobre et son autorité repose sur des actions concrètes et non sur des spectacles médiatiques.
Les parallèles entre les deux hommes ne pourraient être plus frappants. Alors que Trudeau a été « écarté » par le public et ses pairs, Martin St-Louis incarne la persévérance et le courage.
Refusant de se laisser distraire par les paillettes et les pièges de la couverture médiatique, il a gardé les yeux fixés sur son objectif : faire des Canadiens de Montréal une équipe en séries éliminatoires.
En ce sens, Saint-Louis offre une leçon de leadership à tous, y compris aux hommes politiques. Le courage de dire non, de rester fidèle à vos valeurs et de se concentrer sur ce qui compte est ce qui différencie les vrais leaders des opportunistes.
Aujourd’hui, alors que Martin St-Louis profite des fruits de son travail acharné au sein d’une équipe en pleine ascension, Justin Trudeau réfléchit probablement aux erreurs qui ont précipité sa chute.
Ses ailes hérissées sont devenues un symbole de déconnexion et de priorité mal placée, tandis que Saint-Louis continue de démontrer que le véritable leadership est une question de cohérence, d’authenticité et de refus de céder à la facilité.
Le parcours des deux hommes est une réflexion sur la manière dont les personnalités publiques doivent gérer leur image et leurs responsabilités.
Là où Trudeau a trébuché, Saint-Louis s’est relevé, offrant à Montréal et à ses partisans une véritable raison de croire en un avenir prometteur.
Une leçon sur laquelle de nombreux politiques feraient bien de méditer.
Trudeau s’est effondré. Martin St-Louis se lève.
AMEN.