Deux grands gagnants, un retour retentissant et la Belgique n’est pas en reste… Ce qu’il faut retenir de la soirée des Golden Globes

« Emilia Pérez » : Jacques Audiard épate avec un mélodrame musical transgenre

Dans la nuit de dimanche à lundi, lors de la 82ème cérémonie des Golden Globes, Émilie Pérez a remporté quatre prix (sur dix nominations) : meilleure comédie ou comédie musicale, meilleur film étranger, meilleure actrice dans un second rôle (pour Zoé Saldaña) et meilleure chanson (« El Mal », composée par Camille et Clément Ducol).

Jacques Audiard, au bras de Selena Gomez, au moment de recevoir le Golden Globe de la meilleure comédie pour « Emilia Pérez ».

Le retour gagnant de Demi Moore

Les correspondants étrangers à Hollywood, qui décernent les Golden Globes, ont en revanche snobé Karla Sofía Gascón, qui avait été récompensée à Cannes (comme le reste des actrices du film). L’Espagnole n’est donc pas devenue la première actrice transgenre à remporter un Golden Globes.

« The Substance » : Demi Moore fait son grand retour dans une fable féministe sanglante

Dans la catégorie de la meilleure actrice dans une comédie, ils ont préféré Demi Moore, qui faisait un retour fracassant dans le très gore. Le fond de la Française Coralie Fargeat. Tandis que Fernanda Torres battait Nicole Kidman (nominée pour Petite fille de Halima Rejn, en salles le 15/01) et Angelina Jolie (pour Marie de Pablo Larraín, sorti le 5/2) de la meilleure actrice dramatique. La Brésilienne est en effet merveilleuse en victime de la dictature qui tente de retrouver son mari « disparu » dans l’excellent Je suis toujours là de Walter Salles (prix du meilleur scénario à la Mostra de Venise).

« The Brutalist », l’autre grand gagnant

L’autre grand gagnant de la soirée était Le brutaliste de Brady Corbet (Vox Lux avec Nathalie Portman en 2018), qui a empoché trois prix (sur 7 nominations) : meilleur drame, meilleur réalisateur et meilleur acteur dans un film dramatique pour Adrien Brody. Dans ce film de 3h30, il incarne un architecte hongrois, survivant de la Shoah, tentant sa chance aux Etats-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Très sombre, cette évocation sans concession du rêve américain – à découvrir en salles le 5 février – a séduit les électeurs des Golden Globes. Mais il n’est pas sûr que les membres de l’Académie des Oscars, traditionnellement plus conservateurs, soient aussi sensibles à ce film hors du commun…

« The Brutalist » : l’épopée américaine d’un juif hongrois à la Mostra 2024

L’autre favori de la soirée, avec six nominations, Conclave de l’Allemand Edward Berger, thriller séduisant dans les coulisses du Vatican, a finalement remporté le prix du scénario pour Peter Straughan, qui adapte ici le roman du Britannique Robert Harris.

Brady Corbet, lauréat du prix du meilleur réalisateur - film pour Brady Corbet, lauréat du prix du meilleur réalisateur - film pour
Brady Corbet et son acteur Adrien Brody, ont tous deux reçu un Golden Globe (meilleur réalisateur et meilleur acteur dans un film dramatique) pour « The Brutalist », qui a également remporté le prix du meilleur drame.

Deux coproductions belges récompensées

Deux coproductions belges ont été primées cette année aux Golden Globes. En plus Émilie Pérez, Flow : Le chat qui n’avait plus peur de l’eau a bien fait du côté de l’animation. L’audace et la beauté saisissante de ce film d’animation sans paroles ni humains ont séduit le jury. Cette grande aventure, aux allures d’une nouvelle arche de Noé, est née de l’imagination d’un très jeune réalisateur letton, Gints Zilbalodis et sera à voir sur grand écran à partir du 15 janvier.

S’il a été nominé deux fois, celui du meilleur acteur dans un drame (pour son incarnation du jeune Donald Trump dans L’apprenti) et meilleur acteur dans une comédie (pour Un homme différent), Sébastien Stan s’est imposé dans la deuxième catégorie. Quant à l’acteur de soutien, Kieran Culkin a été félicité pour sa performance dans Une vraie douleur de Jesse Eisenberg, avec qui il partage l’affiche. Cette comédie en forme de retour aux origines polonaises du réalisateur est également à voir en salles à partir du 15 janvier.

« A Different Man » : une fable cruelle et grinçante sur la vanité et la tyrannie de l’apparence

Enfin, côté musique, Trent Reznor et Atticus Ross se sont démarqués pour la bande originale de Challengers de Luca Guadagnino, avec Zendaya en champion de tennis qui fait tourner la tête de deux prétendants. La comédie musicale Méchant s’est contenté d’être récompensé du « meilleur succès au box-office ».

(De gauche à droite) Le producteur de films Ron Dyens, le cinéaste letton Gints Zilbalodis et le producteur de films letton Matiss Kaza posent avec le prix du meilleur film d'animation pour (De gauche à droite) Le producteur de films Ron Dyens, le cinéaste letton Gints Zilbalodis et le producteur de films letton Matiss Kaza posent avec le prix du meilleur film d'animation pour
Le réalisateur letton Gints Zilbalodis, entouré de ses producteurs (le Français Ron Dyens et le Letton Matiss Kaza) pose pour les photographes avec le Golden Globe du meilleur film d’animation pour « Flow », coproduit avec la Belgique. ©AFP ou concédants de licence
 
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