La semaine à venir s’annonce décisive pour Justin Trudeau, puisque des rumeurs laissent entendre qu’il seraitmaintenant résigné à quitter son poste de chef du Parti libéral. Il en ferait l’annonce dans les prochaines 72 heures.
Devoir n’a pas pu confirmer cette information avancée dimanche soir par le Globe et Mail et le Étoile de Toronto.
Selon les sources de Globe et Maille moment précis où M. Trudeau annoncerait son intention de quitter la direction du parti reste incertain. Ces sources s’attendent toutefois à ce que cette annonce ait lieu avant la réunion du caucus national, prévue mercredi. M. Trudeau serait « conscient » qu’il doit faire une annonce avant de rencontrer son caucus.
Le Étoile de Toronto rapporte également que les détails entourant le départ du premier ministre étaient encore en discussion dimanche soir, y compris le moment exact de l’annonce.
À l’heure actuelle, on ne sait pas encore si M. Trudeau quittera immédiatement le parti ou s’il envisage de rester premier ministre jusqu’à ce qu’un nouveau chef soit choisi.
Même s’il n’est pas encore clair si son départ entraînerait une course à la direction ou la nomination d’un chef par intérim, des discussions sur les successeurs potentiels de M. Trudeau ont déjà eu lieu en coulisses. Samedi, le Étoile de Toronto a rapporté que l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, avait déjà commencé à appeler des députés libéraux pour préparer sa candidature à la direction.
Les pressions politiques pour que M. Trudeau démissionne se sont intensifiées après la crise déclenchée par la démission retentissante de son ancienne ministre des Finances, Chrystia Freeland, à la mi-décembre.
Le premier ministre a pris le temps de réfléchir à son avenir politique pendant les vacances.
Le départ de Mmoi Freeland, marquée par une lettre de démission critique à l’égard du Premier ministre, a donné lieu à une série d’appels en faveur d’un changement de direction.
Des rumeurs courent que l’ancienne bras droit du premier ministre s’apprêterait elle aussi à se lancer dans la course à la direction du Parti libéral.
Un mécontentement croissant
Il est devenu de plus en plus difficile d’ignorer le nombre d’appels publics en faveur d’un changement de direction à mesure que la nouvelle année approchait. Les députés des caucus régionaux de l’Ontario et de l’Atlantique se sont prononcés en faveur de son départ. Une majorité du caucus québécois aimerait également voir un changement de leadership.
Ces trois régions représentent 131 sièges sur les 153 sièges détenus par les libéraux à la Chambre des communes.
Les sondages donnent des résultats très défavorables aux libéraux depuis plus d’un an. Selon le plus récent sondage Angus Reid, le soutien au Parti libéral tombe à seulement 16 %, soit le taux de soutien le plus bas enregistré pour le parti depuis que l’entreprise a commencé à le mesurer en 2014.
Le dernier sondage Abacus Data donnait 45 % des intentions de vote nationales aux conservateurs de Pierre Poilievre, soit 25 points d’avance sur les libéraux.
Ce n’est pas la première fois que des appels importants à la démission du chef libéral sont entendus. L’automne dernier, une lettre remettant en question son leadership et signée par une vingtaine de députés libéraux lui a été remise lors d’une réunion du caucus à Ottawa. Trudeau s’accrochait toujours au pouvoir, malgré le mécontentement croissant au sein de son caucus.
Le départ de M. Trudeau interviendrait deux semaines avant le retour du président élu Donald Trump à la Maison Blanche.
Les travaux parlementaires reprennent à Ottawa le 27 janvier et les trois principaux partis d’opposition affirment tous qu’ils envisagent de renverser le gouvernement à la première occasion. Un vote de confiance pourrait être évité si Justin Trudeau demandait une prolongation de la session, à condition que la gouverneure générale Mary Simon y consente.
Justin Trudeau est à la tête du Parti libéral du Canada (PLC) depuis le 14 avril 2013. Son ascension a marqué un tournant décisif pour les libéraux, après que le parti ait été relégué à la troisième place lors des élections fédérales de 2011 (avec 34 députés) sous le régime du Parti libéral du Canada (PLC). direction de Michael Ignatieff.