90 % de certitude
Lorsque la police arrive sur les lieux, Paul indique que l’agresseur est un videur de la discothèque. La police demande la liste du personnel et visionne les images enregistrées par les caméras vidéo. Paul décrit le suspect : 1m80, de type sicilien ou maghrébin, vêtu de vêtements de sécurité noirs. La police lui montre des photos de suspects potentiels, il désigne Henri (ce n’est pas son vrai nom). C’est sûr à 90%.
Henri était présent à la discothèque ce soir-là et il était responsable de la sécurité du quartier. Il a toutefois nié être l’auteur des agressions, affirmant qu’il mangeait des frites au moment des faits. Il a déclaré qu’il avait aidé les victimes à sortir du lieu de la fête et leur avait donné de l’eau.
Le parquet avait requis, à cette occasion, une peine de quatre ans de prison. Le parquet a indiqué que de plus en plus de personnes chargées de la sécurité des lieux de fête étaient impliquées dans des bagarres. Henri courait de grands risques, étant récidiviste pour des actes similaires.
Le bonnet blanc
Me Khoulalene avait plaidé l’acquittement, déclarant notamment que son client portait une casquette blanche, ce que les victimes n’ont jamais évoqué. L’avocat avait soumis des images enregistrées par des caméras de surveillance au sein de l’établissement.
Le tribunal a visionné ces images. Il a vu l’accusé tenant un plateau repas et qu’il avait une casquette blanche sur la tête. Il se dirigea vers l’endroit où il disait avoir mangé. Comme il a aidé les victimes, le tribunal n’exclut pas une confusion entre l’accusé et le véritable agresseur. Le doute profite donc au prévenu.
