Après plaintes, le Médiateur annonce le financement de 1.700 projets supplémentaires

Après plaintes, le Médiateur annonce le financement de 1.700 projets supplémentaires
Après plaintes, le Médiateur annonce le financement de 1.700 projets supplémentaires

L’intervention du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à la demande de l’Institution du Médiateur du Royaume, a permis de débloquer la situation des victimes du programme » Rapides « . Un accord a été signé pour financer 1.700 projets sur liste d’attente, tout en entamant des négociations avec les institutions bancaires pour financer d’autres dossiers.

Dans son rapport 2023 remis au Roi et publié au Bulletin Officiel (numéro du 27 décembre 2024), l’Institution du Médiateur attribue la hausse notable des doléances dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire (de 11 plaintes en 2022 à 427 en 2023) au « Rapides « . Elle a également révélé la position du gouvernement et sa proposition pour résoudre ce problème.

Selon le rapport, le chef du gouvernement a précisé, en réponse à l’Institution, qu’après transmission de la proposition au ministère du Tourisme, de l’Artisanat, de l’Economie sociale et solidaire, un protocole d’accord a été signé entre la Société marocaine d’ingénierie touristique et deux établissements bancaires. Cet accord vise à soutenir le financement de 1 700 porteurs de projets inscrits sur liste d’attente et ayant franchi avec succès toutes les étapes du programme.

Par ailleurs, le gouvernement a indiqué que des négociations sont en cours avec d’autres institutions bancaires pour financer davantage de projets. Il a également été demandé au ministère de l’Intérieur d’encourager les walis et les gouverneurs à orienter les jeunes entrepreneurs, ayant terminé leur formation et ayant des projets finançables, vers d’autres programmes de financement disponibles.

L’institution de médiation a souligné que, même si le programme a atteint son objectif initial en termes de nombre de bénéficiaires, cela ne devrait pas empêcher la recherche de solutions innovantes pour inclure des projets complets dont les dirigeants ont démontré un engagement sérieux tout au long des étapes du programme.

Le Médiateur du Royaume a également reconnu les arguments de l’administration, à savoir l’épuisement des budgets alloués et l’atteinte des objectifs chiffrés. Elle a toutefois relevé certains cas nécessitant une attention particulière, notamment en raison de la situation sociale des porteurs de projets et des obligations financières qu’ils supportent.

Plaintes récurrentes et insatisfaction croissante

Dans son rapport, le Médiateur a déclaré avoir reçu de nombreuses plaintes de participants au programme « Rapides » dont les projets n’ont pas été sélectionnés à différentes étapes, que ce soit lors de la sélection administrative, technique ou finale. Ces plaintes traduisent souvent un sentiment d’injustice, exacerbé par les efforts et les coûts assumés par les candidats, notamment les dépenses liées au loyer, aux impôts, aux charges sociales, ou encore à la couverture maladie.

Face à la multiplication de ces plaintes et manifestations organisées par des candidats déçus, l’Institution a alerté sur un possible climat de tension qui pourrait nuire à l’objectif principal du programme : encourager les initiatives individuelles et promouvoir l’entrepreneuriat. chez les jeunes.

Face à cette situation, l’Institution Médiatrice a recommandé au chef du gouvernement de prendre des mesures fondées sur les principes de justice et d’équité, en faveur des porteurs de projets susceptibles d’être financés après une seconde lecture des dossiers. Elle a rappelé que le ministère en charge du programme « Rapides » a annoncé, le 13 novembre 2018, avoir atteint son objectif de financer 10 000 projets, tout en laissant la porte ouverte à la possibilité de financer 1 200 projets supplémentaires avant l’échéance fixée.

 
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