Le PAM organise une réunion pour expliquer les réformes du code de la famille

Sur le point de révolutionner les fondements des familles marocaines, le code de la famille suscite les débats. A cet effet, l’organisation féminine du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), en étroite collaboration avec le secrétariat régional du PAM de la région Rabat-Salé-Kénitra, a tenu une réunion exceptionnelle ce vendredi 3 janvier, pour faire rayonner le Pleins feux sur cette réforme.

Participant à cette rencontre exceptionnelle, Salma Benzoubir, secrétaire régionale du PAM pour la région Rabat-Salé-Kénitra, assume que « Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des rencontres régionales qui ont été initiées par la présidence collégiale du PAM. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large visant à promouvoir la compréhension et la diffusion des grandes réformes législatives qui ont marqué la révision de la Moudawana, le Code marocain de la famille.».

Et comme objectif principal de cet échange, notre intervenante réitère que mettre en avant les modifications significatives apportées à ce texte législatif fondamental, qui a profondément transformé le statut juridique de la femme au Maroc, notamment en matière de droits matrimoniaux, de succession, de garde des enfants et de divorce. .

©Ayoub Amar

Pour rappel, cette réforme historique a été lancée sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, et s’inscrit dans la continuité de sa vision d’une société plus juste, plus moderne et plus égalitaire. Il s’agissait d’un projet de réforme d’une ampleur exceptionnelle, fruit d’un processus de consultation inclusif. Ce processus a impliqué non seulement les départements ministériels concernés, mais également un large éventail d’acteurs de la société civile, ainsi que le Conseil des oulémas, garant de l’intégrité de la charia et de l’équilibre entre les valeurs religieuses et les impératifs d’une société moderne.

Dans le détail, elle ajoute que «Au cœur de ces réformes se trouve un équilibre entre tradition et modernité, et un effort évident pour renforcer les droits des femmes tout en respectant les spécificités culturelles et religieuses du royaume.». Ces changements ont marqué une étape décisive dans l’évolution du droit de la famille marocain et ont contribué à jeter les bases d’un cadre juridique plus juste et plus respectueux des droits individuels.

Cette réunion est donc l’occasion de discuter de ces réformes, ajoute-t-elle, avant d’évaluer leur mise en œuvre, d’examiner les défis restant à surmonter et de renforcer le dialogue autour des moyens de garantir que ces avancées se traduisent par des changements concrets et durables sur le terrain. C’est également un moment opportun pour renforcer la collaboration entre les différents acteurs politiques, institutionnels et sociaux afin de poursuivre l’œuvre de modernisation du droit et de la société marocaine dans son ensemble.

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Contactée par Hespress FR, Imane El Mouji, membre de l’organisation des femmes PAM, affirme de son côté, que «cette réunion vise à informer, simplifier et expliquer de manière claire et accessible les principales modifications apportées au Code de la famille, un texte fondamental qui régit les droits et obligations des citoyens marocains en matière de relations familiales».

L’objectif de cet événement ne se limite pas à la seule région Rabat-Salé-Kénitra. Au contraire, cette rencontre s’inscrit dans une démarche plus large, qui vise à couvrir toutes les régions et provinces du Royaume. Elle vise ainsi à toucher un large public à travers tout le pays, afin de sensibiliser tant les citoyens que les citoyens aux nouvelles dispositions et aux réformes majeures introduites par la révision du Code de la famille.

Cette initiative s’inscrit pleinement dans les orientations visionnaires du Roi Mohammed VI qui a toujours placé la promotion des droits de l’Homme et l’amélioration de la condition de la femme au cœur de ses priorités.», indique la défenseure des droits des femmes. En effet, ces réformes s’inscrivent dans un vaste processus de modernisation de la législation marocaine, visant à renforcer les principes d’égalité, de justice et de respect des droits de tous les citoyens, notamment des femmes, dans les relations familiales.

Au-delà de l’information, l’objectif de cette rencontre est également de favoriser une meilleure compréhension des enjeux qui sous-tendent les changements législatifs et de répondre aux questions des citoyens sur la manière dont ces réformes se traduiront concrètement dans leur vie quotidienne. Il s’agit d’un moment essentiel pour favoriser une prise de conscience collective des progrès réalisés et des défis restant à relever, tout en renforçant le dialogue avec les différentes composantes de la société marocaine pour garantir la pleine application de ces réformes sur le terrain. .

©Ayoub Amar

Le féminisme n’est pas toujours féminin, Slimane Ourhil, militant du PAM, confirme, de son côté, que «Cette rencontre revêt une grande importance, car elle marque un tournant dans l’histoire législative du Maroc. En effet, cela fait maintenant plus de 20 ans que le premier Code de la famille, tel qu’il est en vigueur depuis 2004, a été adopté. Ce texte législatif a constitué une avancée majeure dans la modernisation du droit de la famille marocain, en intégrant des réformes fondamentales visant à garantir une plus grande égalité entre les sexes et à améliorer les droits des femmes au sein du foyer.».

Cependant, avec l’évolution rapide des sociétés et des aspirations des citoyens, il est devenu évident que ce Code, bien qu’ayant constitué une étape cruciale, doit aujourd’hui être réexaminé et adapté aux nouvelles réalités sociales et culturelles du Maroc. Pour lui : l’adoption de la nouvelle Constitution de 2011, qui a renforcé les principes d’égalité, de justice et de droits de l’homme, a ouvert un nouveau chapitre dans la transformation de notre législation. Il est donc nécessaire que le Code de la famille reflète non seulement les progrès réalisés, mais aussi les attentes actuelles des citoyens marocains, notamment en matière de droits familiaux, de protection sociale et de répartition des responsabilités au sein du foyer.

L’objectif de cette rencontre d’aujourd’hui est donc multiple. “Il s’agit d’une part de communiquer de manière claire et accessible les principales modifications apportées au Code de la famille, afin de permettre à tous les citoyens de bien comprendre les changements et leurs implications. D’autre part, cette journée constitue une véritable plateforme de dialogue, où l’on encourage les citoyens à exprimer leurs opinions, préoccupations et suggestions concernant le Code de la famille. Il est essentiel que les citoyens se sentent impliqués dans le processus législatif, et qu’ils aient la possibilité de faire entendre leur voix, car ce Code est avant tout au service de la population.», explique-t-il.

Et pour conclure, le militant engagé dans la défense des droits siffle qu’en initiant cette discussion, nous espérons non seulement renforcer la transparence du processus législatif, mais aussi encourager un dialogue constructif qui contribuera à faire en sorte que le Code de la famille réponde aux attentes de tous les Marocains, tout en restant fidèle aux principes fondamentaux de justice et d’équité. C’est en écoutant activement les préoccupations et les idées de la population que nous pourrons assurer une révision du Code réellement conforme aux besoins de notre société en évolution.

 
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