Détracteurs et partisans se sont rassemblés séparément, les uns exigeant son arrestation et d’autres l’annulation de sa destitution votée par l’Assemblée nationale.
Publié le 01/04/2025 11:13
Mis à jour le 01/04/2025 13:13
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Un contexte politique de plus en plus chaotique. Des milliers de Sud-Coréens ont manifesté dans les rues de Séoul samedi 4 janvier, au lendemain d’une tentative infructueuse d’arrestation du président déchu Yoon Suk-yeol, accusé de « rébellion » pour avoir tenté d’imposer la loi martiale début décembre. Détracteurs et partisans se sont rassemblés séparément, dans les avenues de la capitale et devant le domicile de Yoon Suk-yeol, les uns exigeant son arrestation et les autres l’annulation de sa destitution votée par l’Assemblée nationale.
Dans le camp des opposants au président déchu, la plus grande intersyndicale sud-coréenne (KCTU) avait entrepris une marche vers la résidence de Yoon Suk-yeol, mais a été bloquée par la police, faisant état de deux membres arrêtés et de plusieurs blessés. La veille, militaires et services de sécurité avaient bloqué les enquêteurs venus trouver l’ancien procureur vedette de 64 ans pour l’emmener.
Une arrestation de Yoon Suk-yeol serait la première d’un chef d’Etat en exercice dans l’histoire du pays, puisqu’il reste officiellement président en attendant que la Cour constitutionnelle confirme ou annule sa destitution, adoptée par les députés le 14 décembre. de ses fonctions puisque, cloîtré chez lui, Yoon Suk-yeol est accusé d’avoir ébranlé la jeune démocratie sud-coréenne dans la nuit du 3 au 4 décembre en proclamant par surprise la loi martiale, un coup d’État qui a relancé le souvenir douloureux de la dictature militaire.