C’est reparti pour une balade. La 47ème édition du Dakar s’élance vendredi 3 janvier de Bisha. Pour la sixième année consécutive, le célèbre rallye-raid se déroule en Arabie Saoudite jusqu’au 17 janvier. Pendant deux semaines, les 340 participants parcourront 7 700 kilomètres, dont 5 100 spéciales, avec une grande nouveauté : un parcours différent pour les motos et les voitures lors de cinq des 13 parcours chronométrés au programme.
Loeb vengeur, Sainz en bonne voie pour défendre son titre
Et si c’était enfin la bonne année pour Sébastien Loeb (Dacia) ? Sur le podium cinq fois (2017, 2019, 2022, 2023 et 2024) sans jamais gagner, l’Alsacien figure une nouvelle fois parmi les têtes d’affiche de cette 47e édition du Dakar, marquée par l’absence de Stéphane Peterhansel, huit victoires dans la catégorie auto. Son copilote de l’an dernier, Edouard Boulanger, sera là, aux côtés d’un autre favori, le Qatari Nasser Al-Attiyah (Dacia), cinq victoires au compteur. Un Espagnol pourrait également se joindre à la fête : Carlos Sainz (Ford), vainqueur de l’édition 2024 au volant d’une Audi.
En moto, Ricky Brabec (Honda) sera bien parti pour défendre son titre. Sur son chemin se dresseront les mêmes rivaux que l’année dernière : les frères Benavides (Husqvarna et KTM)Branche Ross (Hero) et Pablo Quintanilla (Honda). Troisième de la précédente édition, le Français Adrien Van Beveren (Honda) aura aussi sa carte à jouer.
Un parcours exigeant dès les premiers jours
7 700 km dont 5 100 km de spéciales en 12 étapes et un prologue. C’est ce qui attend les 340 concurrents de cette sixième édition du Dakar en Arabie Saoudite. Au départ de Bicha, dans le sud-ouest du pays, les pilotes vont rapidement entrer dans le vif du sujet. Dès l’étape 2, les concurrents seront confrontés au « chronomètre des 48 heures ». Introduit en 2024, ce pas de géant (950 km contre 540 km en 2024) sur deux jours oblige les pilotes à éteindre leurs moteurs à la tombée de la nuit dans des aires de repos minimalistes et sans assistance.
Après une étape de transition, les concurrents devront ensuite se remobiliser pour perdre le moins de temps possible sur les quatrième et cinquième étapes qui se succèdent sans correspondance, avec une arrivée et un départ le lendemain au même bivouac. Une double étape baptisée « marathon » de plus de 800 kilomètres qui les mènera à Hail, lieu de l’unique jour de repos (10 janvier).
A l’issue de cette 47ème édition, les pilotes devront traverser le Empty Quarter, une étendue de dunes, en direction de Shubaytah. Une dernière étape marquée par un départ groupé, comme lors de l’arrivée à Dakar, sur le Lac Rose.
Entre motos et voitures, deux parcours différents pour plus de sécurité et de difficulté
C’est la principale nouveauté du Dakar version 2025. Cinq étapes dont les « 48 heures chrono »soit 45% des secteurs chronométrés, seront tracés sur des parcours différents pour voitures et motos. « En réduisant les situations de dépassement, les conditions de sécurité sont améliorées »» s’est justifié le directeur de course, David Castera, lors de la présentation du parcours en novembre.
Pour les copilotes automobiles, qui profitent souvent des traces laissées par les deux roues, cela compliquera également la navigation. En 2024, sur la seule étape qui proposait un format similaire, l’expérimenté quintuple vainqueur du rallye-raid Nasser Al-Attiyah, parti en éclaireur, a perdu plus de vingt minutes, avant de rencontrer des ennuis mécaniques.
Un nouveau programme pour développer le rallye en Arabie Saoudite
Pour la première fois, l’organisation du Dakar met également en place l’opération « Saudi Next Gen », en parallèle de la course. Son objectif : servir de tremplin à une nouvelle génération de pilotes saoudiens préalablement sélectionnés. Au nombre de cinq, ils bénéficieront d’un programme sur mesure pendant cinq jours, composé d’entraînements et d’essais grandeur nature sur trois étapes de la course. Le vainqueur de ce mini-championnat gagnera sa place au Rallye du Maroc en octobre 2025 puis au Dakar 2026.