Un autre bébé « Chido ». Alors que le cyclone le plus dévastateur depuis 90 ans balayait l’île de Mayotte, Bérangère a donné naissance au petit Ezio, rapporte franceinfo. Cette habitante de Tsingoni, à l’ouest de l’île, a perdu ses eaux « juste avant l’arrivée du plus fort du cyclone ». Sans réseau et sans routes coupées, cette sage-femme professionnelle a pris la décision de rester tranquillement chez elle « pour ne pas contracter » et « retarder au maximum l’accouchement ».
La visite d’une de ses collègues le lendemain lui a permis d’accéder à une radio satellite et de contacter les secours. Le travail avait commencé, mais Bérangère ne pouvait pas accoucher à domicile « sans ventouse » ni matériel « pour suturer ».
La gendarmerie a fini par lui envoyer un hélicoptère dimanche après-midi. L’avion a atterri près du port de Mamoudzou, la capitale de Mayotte, et la jeune maman a été transportée vers la maternité la plus épargnée par le cyclone, où elle a donné naissance à un petit garçon prénommé Ezio et surnommé « bébé Chido ». La jeune maman décrit sa naissance comme une « expérience inédite » et « inoubliable » pour nos confrères.
Un autre bébé est né pendant le cyclone. M’Kombozi, « le sauveur » en langue mahoraise, a poussé son premier cri le 14 décembre à l’hôpital de Mamoudzou. Sa mère a à peine réussi à y être amenée par un chauffeur qui a accepté de l’y emmener. La mère et le fils ne sont restés que quelques heures à l’hôpital, qui est vite devenu surchargé. La maternité renvoie les mères et leurs enfants chez eux « quatre heures après un accouchement » et 24 heures après une césarienne, nous ont indiqué les soignantes.
Le dernier bilan partagé par la préfecture dimanche fait état d’au moins 39 morts et plus de 5 600 blessés après le cyclone. Un projet de loi « d’urgence » pour Mayotte sera présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres, pour reprendre plusieurs mesures présentées par François Bayrou lors de son déplacement sur l’île.