Par
Éditorial Paris
Publié le
2 janvier 2025 à 6h30
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Le tribunal administratif La Ville de Paris a annulé la sanction qui avait été infligée en octobre 2022 par la maire (PS) de la capitale, Anne Hidalgo, à un agent qui cumulait son activité de fonctionnaire avec celle de chauffeur VTC.
Deux ans de sanction disciplinaire
Cet « agent d’exploitation supérieur » au sein de la Direction de la construction publique et de l’architecture (DCPA) de la Ville – qui assure l’entretien de 3 600 bâtiments municipaux – a été spécifiquement exclu des fonctions de gestion. six mois ferme et dix-huit autres avec sursis.
La collectivité lui reproche en effet d’avoir “créé une entreprise de véhicules de transport de personnes en 2019” et d’avoir “combiné” cette activité avec son emploi “à plein temps” au sein de ses services “au détriment du temps de repos obligatoire”. Il n’avait « pas demandé d’autorisation » pour cela alors que la Ville a « mis en place plusieurs dispositifs visant à rappeler aux agents leurs obligations » en la matière. Il avait d’ailleurs « signé une charte de déontologie » le 18 octobre 2019 et avait « maintenu son accumulation » malgré la procédure disciplinaire.
Des évaluations impeccables
« Cependant, il ne semble pas […] du dossier que le cumul d’activité de MX aurait eu un impact sur l’exercice de ses missions, notamment au vu de la qualité de ses évaluations […]qui soulignent son caractère volontaire et son application », objecte le tribunal administratif de Paris dans un jugement du 7 novembre 2024 qui vient d’être rendu public. Son activité de chauffeur VTC s’exerçait également « en dehors de ses horaires de travail » à la DCPA, soulignent les magistrats.
« Compte tenu de son ancienneté à la Ville de Paris de près de vingt-cinq ans […]en l’absence d’antécédents disciplinaires […]le requérant est fondé à soutenir que son exclusion […] d’une peine de vingt-quatre mois, dont dix-huit avec sursis, est disproportionnée”, a conclu le tribunal administratif de Paris – même si le “cumul d’activités” en question “constitue une faute justifiant une sanction moindre”.
La Ville de Paris a jusqu’au 7 janvier 2025 pour contester ce jugement devant la Cour administrative d’appel de Paris.
/GF (PressPepper)
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