Céramistes Marylène Millerioux et Daniel Lacroix, pas un seul jour sans toucher la terre

Dans leur grange d’Henrichemont, il n’y a pas de séparation entre vie professionnelle et vie quotidienne. Le couple de céramistes Marylène Millerioux et Daniel Lacroix ont un atelier commun, « mais on n’écoute pas la même musique et Daniel a besoin d’écouteurs », s’amuse Marylène. Il faut dire que ses goûts penchent vers le classique. Son spectre s’étend du punk rock à la musique concrète. « Nous n’avons qu’un petit segment en commun. »

Déjà le feu

Partager l’atelier, qu’est-ce que ça change ? « C’est important, parce qu’il y a le regard de l’autre, note Daniel Lacroix. Je suis facilement satisfait de mon travail. Mais je sais qu’il y aura le regard impitoyable de Marylène ! »
« C’est toujours bénéfique que nos travaux soient analysés par d’autres, poursuit Marylène Millerioux. Cela fait réfléchir. Quand je sculpte une pièce, dès que j’ai une émotion, j’arrête. L’art, c’est savoir s’arrêter dans le temps. »

L’art nécessite aussi de se protéger des influences artistiques trop fortes. «Je suis une grande fan du peintre Alberto Giacometti», déclare Marylène. Pendant des années, je me suis interdit de regarder son travail. Je viens d’avoir son portrait, devant moi dans la cuisine. »

Bien qu’ils travaillent côte à côte, ils n’ont jamais créé de pièces ensemble. « Cela fait vingt ans que nous avons un projet en chantier ! »

 
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