Le système des heures creuses de l’électricité est sur le point de changer en 2025. Quelles seront les nouvelles règles et comment en profiter pour mieux gérer sa consommation ? Découvrez les détails de cette refonte majeure et ses implications sur votre facture…
Le système actuel d’électricité hors pointe, mis en place il y a plusieurs décennies, est sur le point de faire l’objet d’une refonte majeure. Selon une source proche du dossier, cette réforme, prévue pour 2025, vise à mieux adapter les prix aux nouveaux modes de consommation et à encourager une utilisation plus responsable de l’énergie. Quelles seront les principales évolutions et comment en profiter pour optimiser votre facture ? Faire la lumière sur les enjeux de ce changement.
Vers une nouvelle répartition des heures creuses
Actuellement, les foyers disposant d’un abonnement pointe/heures creuses bénéficient chaque jour de 8 heures d’électricité à tarif réduit. Mais leur positionnement, déterminé par le gestionnaire du réseau Enedis, ne serait pas toujours optimal. La refonte prévoit donc de mieux les adapter aux modes de vie actuels et aux nouveaux usages.comme la recharge des véhicules électriques.
Heures creuses l’après-midi en été
L’une des principales nouveautés serait l’introduction d’heures creuses en journée pendant l’été. En effet, avec le développement du solaire, la production d’électricité est souvent excédentaire aux heures les plus ensoleillées. Décaler une partie des heures creuses vers le milieu de la journée permettrait donc de mieux utiliser cette énergie renouvelable et de soulager le réseau lors des pointes de consommation du matin et du soir.
Pour tenir compte de l’abondance de la production photovoltaïque estivale, les acteurs sont consultés sur la généralisation progressive des heures creuses l’après-midi en été à partir d’août 2025.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE)
Mieux promouvoir les usages flexibles
Au-delà de la répartition horaire, l’objectif est aussi d’inciter financièrement les consommateurs à décaler certains usages vers des périodes moins stressantes. Cela concernerait en priorité les appareils énergivores comme les chauffe-eau, les pompes à chaleur ou les bornes de recharge pour véhicules électriques.
Pour rendre les heures creuses plus attractives, le différentiel de prix avec les heures pleines devrait être accentué. Selon les estimations, il faudrait concentrer au moins 30 % de sa consommation en heures creuses pour réellement trouver un bénéfice économique.
Une mise en œuvre progressive à partir de 2025
Si la réforme est adoptée, les nouvelles règles entreront en vigueur progressivement à partir de l’été 2025. Les fournisseurs d’énergie auront la responsabilité d’informer leurs clients et de leur proposer des contrats adaptés. Une phase de test pourrait être réalisée dans certaines régions pilotes avant généralisation.
Pour les consommateurs, cette échéance donne le temps de s’équiper en appareils programmables et de réfléchir aux changements d’habitudes nécessaires pour profiter pleinement des nouveaux créneaux tarifaires réduits. Les propriétaires de véhicules électriques ou de systèmes de stockage par batteries seront parmi les mieux placés pour optimiser leur facture.
Quels enjeux pour sa mise en œuvre ?
Si sur le papier cette refonte paraît pertinente, sa mise en pratique soulève plusieurs questions :
- Acceptation par les ménages : seront-ils prêts à changer significativement leurs habitudes, par exemple en faisant fonctionner machines à laver et lave-vaisselle pendant la journée ?
- Adaptation des compteurs : les modèles communicants actuels sont-ils compatibles avec les plages horaires mobiles, notamment en été ?
- Réactivité des fournisseurs : auront-ils les moyens de décliner rapidement des offres attractives ?
Les prochains mois seront décisifs pour affiner la feuille de route de ce grand projet. L’enjeu : réussir la transition vers un système plus flexible et vertueux, sans pénaliser les consommateurs les plus vulnérables.
Un pari sur l’avenir
Avec la réforme des heures creuses, c’est toute notre manière de consommer l’électricité qui va changer. Les défis techniques et sociologiques sont réels, mais les bénéfices attendus en valent la peine : meilleure intégration des énergies renouvelables, baisse des factures pour ceux qui jouent le jeu de la flexibilité, et réseau de transport moins saturé.
Cette refonte s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation de notre modèle énergétique, avec des consommateurs de plus en plus impliqués dans leur approvisionnement. A moyen terme, les perspectives ouvertes par l’autoconsommation, les réseaux intelligents et le stockage décentralisé dessinent un paysage électrique très différent de celui que nous connaissons. Les heures creuses nouvelle génération seront un premier pas vers cet avenir prometteur, où sobriété et efficacité iront de pair.
Reste désormais à transformer l’expérience et à convaincre le plus grand nombre de l’intérêt de cette évolution. L’éducation et l’accompagnement seront essentiels pour faire de cette réforme une véritable réussite collective, au service de la transition écologique et de la maîtrise de nos consommations énergétiques.
