Par
Ludivine Laniepce
Publié le
29 décembre 2024 à 8h54
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Il passe fêtes de fin d’année dans détention provisoiresur décision du juge des Libertés et de la Détention (JLD), malgré son appel de cette décision.
Depuis le 12 décembre 2024A., 21 ans, est mis en examen et écroué pour soustraction de mineur et viol.
Jeudi 19 décembre 2024, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a rejeté sa demande de mise en liberté, confirmant les réquisitions du parquet.
Comme nous le rapportons dans nos colonnes des 11 et 12 décembre 2024, ce jeune homme originally from Ille-et-Vilainequi résidait au FJT à Coutances (Manche), a été interpellé le 10 décembre 2024 dans une bijouterie de la commune où il travaillait.
Morgane, une fille de 13 ans originaire de Côtes-d’Armorvenait d’être trouvé dans bonne santé dans la chambre de la maison qu’il occupait. Elle avait disparu deux semaines plus tôt et était activement recherchée.
Accusation
Le procureur de Saint-Brieuc annonçait le lendemain qu’un “examen cutané n’avait révélé aucune lésion, tout comme l’examen gynécologique”, pratiqué sur l’adolescente.
Aucune blessure n’a donc été matérialisée sur elle.
Cependant, des échantillons supplémentaires devaient suivre.
Dans un premier temps, les deux protagonistes ont indiqué qu’ils n’avaient pas eu de relation intime. Alors le suspect avait reconnu « une relation sexuelle à une occasion et convenu selon lui avec Morgane », a ajouté le procureur.
A. est mis en examen pour « soustraction sans escroquerie ni violence sur enfant mineur » et « viol commis sur mineur de moins de 15 ans par un majeur présentant une différence d’âge d’au moins cinq ans ».
« Feu médiatique »
Formulairee Blevin, du barreau de Saint-Brieuc, la décision de maintenir son client en détention provisoire le temps de l’instruction ne doit pas être interprétée comme un « conviction ».
Ce n’est pas une décision qui statue sur sa culpabilité ou non, elle ne reflète en aucun cas un débat sur le fond de l’affaire. Un JLD peut décider de le placer en détention provisoire pour diverses raisons, pour le protéger aussi, car il y a beaucoup de médiatisation autour de cette affaire… La détention provisoire est temporaire, je le rappelle. Nous pourrons demander la libération le moment venu.
Le « feu médiatique »autour de la disparition de Morgane, puis de sa découverte inattendue à Coutances, avait en effet fait le tour de France .
Il s’agissait d’abord d’une adolescente qui, après s’être disputée avec ses parents à son sujet usage jugé excessifde son réseaux sociaux ne s’est pas présentée à son collège le 25 novembre 2024. Son père venait casse ton téléphone portableet confisquer sa carte SIM.
Tentatives de suicide
Selon le premier récit de A., Morgane l’aurait contacté la veille. Ils ne se connaissent virtuellement que depuis trois mois via le réseau social Snapchat .
Elle l’aurait alors informé de l’altercationce qui venait de se passer entre ses parents et elle, mais aussi intentions suicidaires . A. quitte Coutances le lendemain matin pour venir la chercher.
Tout porte à croire, à ce stade, que l’adolescent a passé les deux semaines suivantes dans la chambre de A., au FJT de Coutances.
Hébergé ou séquestré ? Morgane a dit au enquêteursque la porte de la chambre était verrouillée. A., au contraire, leur a dit qu’il lui avait expliqué comment déverrouiller le loquet en son absence.
Il leur a également dit qu’il avait fait plusieurs tentatives de suicide dans le passé et qu’il avait été hospitalisé en soins psychiatriques . A Coutances, Morgane avait au moins accès à un ordinateurconnecté à Internet . À FJT, pendant toute cette période, aucun résident n’a déclaré avoir vu ou aperçu la jeune fille.
“UN. c’est quelqu’un qui est extrêmement empathique», a déclaré la mère du suspect à nos confrères de Télégramme. Elle lui a demandé de venir, il est venu. Il voulait la protéger. Il ne veut pas que les autres souffrent comme lui. « .
Au même quotidien breton, les parents de Morgane expliquent :
Le téléphone cassé a été le déclencheur de son départ, mais, auparavant, elle avait été dérangée par plusieurs personnes dans la journée.
Quant à l’intéressé, qui est revenu la maison familiale : « C’est bon, je vais bien. Je vis désormais sans téléphone portable, je n’ai plus accès aux réseaux sociaux et ça fait bizarre. »
« Deux enfants insouciants et inconscients »
“Nous avons affaire à deux enfants insouciants et inconscients qui n’ont pas du tout conscience de l’ampleur de la situation”, a déclaré M.e Blévin. Il ne s’agit pas de enlèvementou de séquestrationici. Mon client reconnaît sonimmaturité. Mais de son point de vue, il n’a rien fait de mal. »
UN.reste présumé innocent.
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