La Géorgie se prépare ce dimanche à l’investiture d’un président contesté

La Géorgie se prépare ce dimanche à l’investiture d’un président contesté
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Une manifestation en Géorgie, le 17 décembre 2024. IMAGES DE SOUPE/FILLE

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La Géorgie se prépare à l’investiture, dimanche 29 décembre, à la présidence d’un loyaliste du parti au pouvoir, mais sa nomination est contestée par le leader sortant et l’opposition pro-occidentale, dans un pays en crise politique depuis les élections législatives d’octobre.

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Même si les pouvoirs de la présidence sont limités en Géorgie, l’arrivée à ce poste de Mikheïl Kavelashvili, connu pour ses positions ultraconservatrices et anti-occidentales, devrait susciter une nouvelle mobilisation des partisans de l’adhésion à l’UE.

Ce pays du Caucase est secoué depuis des semaines par d’importantes manifestations pro-européennes après la décision du gouvernement de reporter à 2028 l’objectif d’adhésion à l’UE. Les critiques du parti gouvernemental, le Rêve géorgien, l’accusent également d’avoir truqué les élections législatives. du 26 octobre, qu’il a remporté.

Mikheïl Kavelashvili a été désigné comme nouveau président le 14 décembre par un collège électoral contrôlé par le Rêve géorgien, même si l’actuelle occupante du poste, Salomé Zourabichvili, une ancienne diplomate française en rupture avec le gouvernement et qui soutient les manifestants, a annoncé que elle refuserait de renoncer à son mandat.

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« Il n’existe qu’une seule formule pour résoudre une telle crise, une formule universellement reconnue dans tous les pays démocratiques : de nouvelles élections »assurait-elle il y a quelques jours devant les manifestants, après avoir déclaré “illégitime” les élections législatives d’octobre.

Le Rêve géorgien nie de son côté toute fraude et accuse l’opposition de vouloir provoquer une révolution, selon lui, financée depuis l’étranger. Pour la première fois dans l’histoire de la Géorgie, la cérémonie d’investiture du président se déroulera à huis clos au Parlement.

Plusieurs arrestations

Le Premier ministre Irakli Kobakhidze a assuré que le refus de Salomé Zourabichvili de quitter le palais présidentiel « constituerait une infraction pénale passible de plusieurs années d’emprisonnement »y compris pour « toute personne impliquée dans un tel scénario ».

Il a exclu l’organisation de nouvelles élections, accusant ses détracteurs de « libéral-fascisme » et Bruxelles de ” chantage “. Le président sortant a lancé un appel cette semaine à l’armée géorgienne, l’assurant qu’elle «restera fidèle» et qu’elle “reste son commandant en chef”.

Durant les dix premiers jours de manifestations à Tbilissi, la police a dispersé la foule à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont déclenché des feux d’artifice et lancé des pierres et d’autres objets sur la police.

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Plus de 400 personnes ont été arrêtées, dont des dirigeants de l’opposition, et des dizaines de policiers ont été blessés. Le commissaire géorgien aux droits de l’homme, Levan Ioseliani, a rapporté « tortures » de détenus par la police.

La semaine dernière, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont imposé des sanctions à plusieurs hauts responsables géorgiens en raison de la répression contre les manifestants pro-occidentaux.

Au-delà de la crise actuelle, le Rêve géorgien est accusé par ses détracteurs d’avoir abandonné son programme initial libéral et pro-européen au profit d’une dérive autoritaire faisant le jeu de la Russie. Au pouvoir depuis plus de dix ans, ce parti a adopté cette année des lois controversées inspirées du code législatif russe, qui ciblent la société civile et les médias indépendants et restreignent les droits des LGBT+.

Ces mesures avaient déjà déclenché plusieurs semaines de manifestations antigouvernementales massives au printemps et conduit Bruxelles à geler le processus d’adhésion de cette ancienne république soviétique à l’UE.

Par Le Nouvel Obs avec AFP

 
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