Le parti Baas, symbole du pouvoir autoritaire qui a gouverné la Syrie pendant plus de cinq décennies, n’est plus qu’un souvenir. A Damas, ses anciens sièges, autrefois imprenables, sont désormais abandonnés.
Publié le 29/12/2024 06:37
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Le parti Baath syrien a été fondé en 1947 à Damas. Il a pris le pouvoir en Syrie en 1963 lors d’un coup d’État militaire, avant qu’Hafez al-Assad n’en prenne le contrôle total lors d’un coup d’État interne en 1970. L’année suivante, le père de Bachar al-Assad, Assad, devient président de la Syrie.
Au cœur de Damas, l’ancien siège du parti, symbole du pouvoir absolu, est aujourd’hui abandonné. Après 50 ans de règne, le parti Baas a suspendu ses activités le 11 décembre et a cédé ses actifs à la nouvelle administration. Pour Maysoun et Omar, rassemblés près du bâtiment, tout retour du Baas à la politique est exclu. “C’était le parti du diable, pas le parti Baasdit Maysoun. Nous étions opprimés à cause de lui et nous n’avions même pas la capacité de respirer. Nous ne pouvions pas bien étudier, progresser scientifiquement ou accomplir quoi que ce soit à cause de ce parti.
Omar continue : “Tout peut arriver dans la vie, sauf le retour du parti Baas, car il a créé un mauvais souvenir dans l’esprit de tous les Syriens, ce parti étant un parti criminel.”
« Le parti Baas a joué un rôle déterminant dans tous les crimes commis en Syrie, son retour est donc absolument inacceptable. »
Omar, résident de Damassur franceinfo
Non loin de la mosquée des Omeyyades, au nord de Damas, le militant politique et acteur syrien Maher Salibi est du même avis : selon lui, ce parti est désormais hors de l’équation politique et sociale et il n’aura plus sa place dans l’avenir de la Syrie. . “À mon avis, il a dit, ce que nous avons vécu avec le parti Baath socialiste arabe a été une catastrophe et cela a été extrêmement horrible pendant toutes ces années. Il faut l’abolir totalement, même si ses principes fondamentaux étaient bons. Mais lorsque vous êtes mordu par un serpent, vous ne pouvez plus revenir en arrière et vous en occuper à nouveau. Soit on met une barrière entre nous et lui, soit on l’élimine. Nous sommes mordus par ce parti depuis longtemps, c’est pourquoi il faut aujourd’hui des partis nouveaux et pluralistes.»
Quelques jours après la fuite de Bachar al-Assad vers la Russie, le nouveau pouvoir syrien promet d’instaurer un « État de droit ».