Hervé Féron : entre politique et chansons, deux surprises pour le prix d’une !
Cela a créé l’élément de surprise, c’est sûr. En démissionnant à la tête de l’Etat et de la Métropole le 16 mai, Hervé Féron a pris tout le monde de court, d’autant qu’il a entraîné avec lui tout le conseil municipal rallié à sa cause et à sa grande colère.
Objet de la fureur : « le peu de considération que l’Etat, le préfet de Meurthe-et-Moselle, le président du Grand Nancy et ses services ont envers la commune de Tomblaine ».
Et plus précisément sur deux sujets : la reconversion de l’ancienne caserne de pompiers en hébergement pour migrants, dans le quartier de Tomblaine, « dans des conditions indignes ». Ainsi que la gestion de l’accueil des voyageurs sur la plaine du Flageul.
L’élu de Tomblain espérait peut-être créer un électrochoc. Hélas, quelqu’un d’autre que lui a joué le même type de carte très peu de temps après. ” Tapis ! », a déclaré le président Macron en annonçant le 9 juin la dissolution de l’Assemblée nationale. Attirer toutes les caméras et toute l’attention sur lui. La partie de poker Tomblain a été immédiatement reléguée au fond de la salle.
Hervé Féron s’est donc présenté, seul, pour sa propre succession, avant d’être réélu avec 100 % des voix, certes, mais avec une relative discrétion. Pendant ce temps, sur la scène politique française, un triste spectacle grand-guignolesque se jouait à grand bruit… « C’est une année où il a fallu être combatif, à l’heure où les dysfonctionnements démocratiques sont très préoccupants », commente le maire fraîchement réélu en regardant retour sur son actualité 2024. « La lutte aura quand même été utile puisque l’Etat a fini par faire des travaux dans les casernes et que les migrants ne sont plus dans une situation d’insalubrité. »
Et comme il n’est jamais avare, l’année se termine avec une deuxième surprise du maire de Tomblaine, qui a annoncé en décembre la sortie d’un album de chansons françaises écrites et composées par lui, Un Café et La Paix. « Les choses se croisent, en fait. Plusieurs morceaux de l’album font écho à ma vision de la société actuelle. » Les deux dernières chansons sont également intitulées : « Au diable le monde entier » et « A la Victoire ».
Lysiane Ganousse