Un père motoneigiste décède dans une rivière

Un père motoneigiste décède dans une rivière
Un père motoneigiste décède dans une rivière

Le père décédé la veille de Noël en Abitibi s’était aventuré sur une rivière devenue plus dangereuse avec les changements climatiques, selon les responsables du club de motoneige local, qui peinent à obtenir des fonds pour assurer la traversée du parcours. ‘eau.

Ce premier accident mortel de la saison de motoneige a coûté la vie à Philippe Breton, 43 ans, de Saint-Marc-de-Figuery, une petite ville au sud d’Amos, a confirmé le bureau du coroner.

Père de quatre enfants, M. Breton aurait pu sombrer dans l’eau après qu’une fine glace ait cédé sous son poids ou après avoir roulé sur un trou dans la glace camouflé sous la neige.

Philippe Breton, père de quatre enfants, est décédé dans un accident de motoneige sur la rivière Harricana en Abitibi-Témiscamingue.

Photo taken from Facebook, Eugénie Côté

« Cela fait plusieurs années que nous sommes obligés de fermer la traversée de la rivière en haute saison, car l’épaisseur de la glace est trop fine. Malgré tout, certains motoneigistes tentent quand même de le traverser», a déploré Aubert Guillemette, le directeur de la sécurité du Club de motoneige d’Amos.

Le 24 décembre, un citoyen a trouvé un casque de motoneige près d’un « trou dégagé » dans la glace de la rivière Harricana, près du village de Saint-Mathieu-d’Harricana, a rapporté la porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Nancy Fournier.

« Les traces de motoneige allant du nord au sud s’arrêtaient au trou dégagé », explique-t-elle. Le jour de Noël, les plongeurs de la SQ ont extrait le corps des eaux glacées.

Changement climatique

« Dans la mémoire collective, c’est un cours d’eau qui peut être franchi, car les motoneigistes l’ont toujours fait dans le passé, mais aujourd’hui, ce n’est plus vrai », explique Stéphane Roy, directeur des opérations et des enjeux stratégiques de la Fédération. des clubs de motoneigistes du Québec, qui connaît bien cette région.

« Il y a une quinzaine d’années, c’était une rivière qui gelait facilement. Mais dernièrement, avec le changement climatique, la glace est moins épaisse», assure celui qui déconseille fortement de s’aventurer sur les cours d’eau en hiver.

“Actuellement, toutes les traversées de rivières sont fermées et il est indiqué que la traversée est dangereuse”, a assuré Aubert Guillemette.

Il précise que l’accident s’est produit sur le lac Figuery, qui coupe la rivière, et que ce secteur est hors des sentiers du club.

Une équipe de plongeurs de la Sûreté du Québec a recherché le corps de Philippe Breton dans la rivière glacée, le 25 décembre.

Photo gracieuseté d’Erik Paquette

Une traversée en toute sécurité

Le Club a entrepris des démarches auprès du Ministère des Transports et de la Mobilité Durable (MTMD) pour faire construire une passerelle adjacente à un pont comme « passage sécurisé ».

Le maire d’Amos, Sébastien D’Astous, a assuré avoir soutenu le Club dans ses démarches. Une telle passerelle aurait pu être utilisée par les motoneigistes l’hiver et par les piétons et les cyclistes l’été, a indiqué M. Guillemette.

« Le MTQ voulait que nous récoltions une partie des fonds, ce qui n’est pas réalisable financièrement pour nous », s’est-il attristé.

Le Club est depuis retourné à la planche à dessin pour développer un projet de pont flottant moins coûteux.

 
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