Le Canadien Victor Ho est l’un des six militants visés par un mandat d’arrêt de la police de Hong Kong, qui comprend également une récompense de 185 000 $ pour toute information menant à leur arrestation. Ce mandat d’arrêt le rend cependant heureux, car selon lui, il fait connaître la cause qu’il défend.
La police de Hong Kong a émis mardi des mandats d’arrêt contre ses militants pour infractions présumées à la sécurité nationale, telles que sécession, subversion et collusion avec des forces étrangères
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Dans une interview accordée à -Le Britanno-Colombien Victor Ho qualifie l’annonce de la police de Hong Kong de cadeau de Noël
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Cadeau de Noël, c’est une métaphore, car j’organise des élections pour un parlement pour tous les Hongkongais de l’étranger
il explique.
La création de ce parlement n’est pas reconnue par les autorités chinoises.
Je me demandais simplement quelle serait notre stratégie de relations publiques et voilà, Hong Kong a offert un bonus d’un million de dollars de Hong Kong (185 000 dollars) pour moi et cinq autres personnes. Je suis donc heureux que le gouvernement ait créé une situation qui nous permet de promouvoir les élections [de ce parlement].
Les militants visés par Hong Kong doivent-ils s’inquiéter ?
Victor Ho dit qu’il ne s’inquiète pas pour sa sécurité : Je ne pense pas que ma situation soit celle des personnes arrêtées et détenues à Hong Kong, car je vis à l’étranger et je suis un citoyen canadien qui vit au Canada depuis plus de 25 ans.
Je ne tomberai pas dans le piège du gouvernement de Hong Kong qui voudrait m’arrêter, car je n’ai pas l’intention de retourner à Hong Kong.
L’ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Michel Juneau-Katsuya n’est pas surpris par les mandats d’arrêt de la police de Hong Kong. Cela fait partie de l’arsenal d’outils utilisé par la Chine pour exercer une répression transnationale, donc une forme d’oppression qui s’exerce contre des personnes que nous jugeons indésirables et que nous voulons faire taire.
Michel Juneau-Katsuya, ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS)
Photo: - / Gabriel Le Marquand-Perreault
Il ajoute que Victor Ho n’a rien à craindre en étant au Canada.
Il n’est pas agréable d’avoir un mandat d’arrêt qui pourrait être exercé dans certains pays beaucoup plus proches de la Chine. Ce n’est pas le cas du Canada […] plus [c’est le cas avec] certains pays comme la Russie, l’Inde et l’Arabie Saoudite.
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Victor Ho dit qu’il ne craint pas pour sa sécurité.
Photo : Fourni par Victor Ho
Victor Ho conclut en affirmant qu’il fait ce qu’il croit être juste et essaie de le faire de la bonne manière
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Nous nous retrouverons un jour pour célébrer la gestion de notre destin [ et celle de Hong Kong] notre chemin sans interférence du Parti communiste.
Avec les informations de Pinky Wong