Un service express régional métropolitain en chantier, un demi-diffuseur de l’A85 à Langeais et Restigné, un développement de l’autopartage et des transports à la demande d’ici 2026… Plusieurs projets attendent le nord-ouest de Tours dans le futur proche. Rien n’est encore fait, mais il est grand temps.
« La métropole attire, le reste décroche »
C’est ce que laisse penser le discours du député du 5e.e circonscription, Sabine Thillaye, mi-novembre. « Quand on regarde la carte, le nord-ouest est un désert »» a-t-elle déclaré à François Durovray, alors ministre des Transports.
Invitée à expliquer son propos, la députée a précisé qu’elle parlait de la star du chemin de fer, souvent encensée par le maire de Tours ou le président de la Région. S’il couvre bien le département, de Chinon à Château-Renault en passant par Loches ou Port-de-Piles, le flanc nord-ouest est quasiment inexistant.
« La métropole attire, le reste décroche. L’utilisateur ne parvient pas à s’y retrouver. La gare des Fondettes est bien. Et puis, comment se fait l’interconnexion ? »» demande le député, qui attend des actions concrètes de la Région, en charge de la mobilité.
« Si je voulais être taquin, je dirais que ce sont plutôt les parlementaires qui doivent nous en donner les moyens »rétorque Philippe Fournié, le vice-président des transports. Il prend l’exemple des 280 millions d’euros investis par la Région pour entretenir les lignes Tours-Loches ou Tours-Chinon. “Le chemin de fer, cependant, relève de la compétence de l’Etat”souligne l’élu.
«Un no man’s land»
A Savigné-sur-Lathan, il n’y a pas de gare. Le maire Hugues Brun attend plus de Tours Métropole que de l’État ou de la Région. « Une métropole digne de son nom doit être solidaireil plaide. Elle a les moyens matériels d’étendre ses lignes de bus pour desservir les quartiers de vie. Nous devons cesser de considérer la ruralité comme un le no man’s land. »