L’ex-internationale Coralie Bertrand entraîne l’équipe drapeau du Club Mende Lozère

L’ex-internationale Coralie Bertrand entraîne l’équipe drapeau du Club Mende Lozère
L’ex-internationale Coralie Bertrand entraîne l’équipe drapeau du Rugby Club Mende Lozère

Médaillé d’argent olympique, vice-champion du monde ou encore Recrue de l’année à Prix ​​​​World Coralie Bertrand est la première femme à entraîner une équipe masculine de rugby en Occitanie. Portrait.

Chignon décoiffé, sweat à capuche Staps Toulouse, sac à dos sur une épaule et Crocs® aux pieds, Coralie Bertrand débarque dans son bureau. Depuis septembre dernier, la jeune femme entraîne l’équipe phare du Rugby Club Mende Lozère (RCML) aux côtés de Damien Klementik.

Elle est la première femme à occuper ce poste en Occitanie. « Je suis plus porté sur les autres que sur moi-même, donc ça ne me fait pas plaisir d’être premier en Occitanie. Une déclaration qui en dit long sur le caractère de la jeune femme. Elle a hérité ce personnage, entre autres, de son autre vie : celle de rugbyman international.

Le rugby pour les Bertrand, c’est « une affaire de famille ». Aujourd’hui, la joueuse a atteint le Graal des athlètes, puisqu’elle a été sacrée vice-championne olympique de rugby à sept lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Mais son histoire avec ce sport a véritablement commencé au collège, lorsqu’elle intègre une classe de rugby. “Je n’avais pas peur du contact et je courais un peu vite, alors j’ai été admis dans ce cours.”

Première fille

Un peu plus tard, elle est la première fille licenciée au club de Monteux (Vaucluse) depuis sa création. « Je m’en fichais d’être la seule fille, ça s’est très bien passé. Pour moi, dans le sport, il ne devrait pas y avoir de genre. A cette époque, elle aimait déjà les valeurs que met en avant le rugby.

Lorsqu’elle rejoint une équipe de cadets, les choses se compliquent. Le jeune femme de rugby est déjà rigoureux et avide d’apprendre, mais les formations sont rares. “Heureusement, j’avais un bon groupe d’amis, sinon d’un point de vue rugby, je pense que j’aurais pu arrêter.

« Plutôt introverti côté extra-sportif »le joueur a quand même réussi à se faire repérer pour effectuer des stages en équipe de des moins de vingt ans. Avec une pointe d’émotion, elle revient sur son parcours : sa participation aux Universiades, première compétition officielle en tant qu’internationale, le Tournoi des VI Nations en 2016, avec le XV de France, l’obtention d’un contrat pour le rugby à sept, ou encore son déménagement à Paris…

Objectifs atteints

Les blessures ne nous ont jamais gêné. « Sur un terrain, pour moi, c’était décisif, explique l’athlète comme si c’était une évidence. Tant que je respirais, je continuais à jouer.

«Je voulais devenir le meilleur joueur possible en un an. J’en avais marre que l’équipe n’ait pas un meilleur classement. Ambitieuse et surtout travailleuse, elle a atteint tous ses objectifs pour sa première saison sous contrat. Elle participe à huit tournois… sur les huit organisés. La France est vice-championne du monde à San Francisco. Finalement, elle est élue Recrue de l’annéeou meilleure débutante de l’année, lors de la Prix ​​​​World Rugby.

La sportive a mis fin à sa carrière internationale en septembre 2022, “usure normale. À la fin de ma carrière, j’ai eu une série de blessures”se lamente-t-elle.

« Montagne » et « air pur »

Depuis septembre 2023, Coralie Bertrand poursuit un Brevet Professionnel Jeunesse, Education Populaire et Sport (BPJEPS) Activité pour tous, à Montrodat. Passionnée de sport en général, son objectif n’était pas forcément de devenir une spécialiste du rugby. « J’aime partager, surtout avec les plus jeunes. Je voulais promouvoir le multisport »explique-t-elle, convaincue.

Ce n’est que depuis cette saison qu’elle se consacre entièrement au RCML. Pourtant, elle semble déjà chez elle lorsqu’elle se promène dans les locaux du club. L’année dernière, l’ex-international a également travaillé avec le club de handball et le club de badminton de Mende.

Lozère, Coralie Bertrand chose it for the “montagne” et “air frais”. La jeune femme a de la famille en Lozère. « Quand j’étais en vacances, je venais ici. J’ai eu beaucoup de chance avec cette formation. Je préfère de loin être ici à Paris »révèle-t-elle avec un léger sourire dévoilant ses deux fossettes.

Pour rejoindre le RCML, son CV l’a aidée, bien sûr, mais le club ne la connaissait pas. “Tout au long de ma carrière, je suis resté très discret.” Fidèle à elle-même.

Entraîner des hommes ne l’impressionne pas. « Peu importe que ce soient des filles ou des garçons, pour moi c’est pareil. Ce sont toujours des athlètes. Avec le rugby, j’ai toujours été entouré de gars. Je ne me suis jamais senti mal à l’aise en leur compagnie. former.”

Régional 2

Et quand on lui demande ce que ça fait de passer de l’équipe de France à une équipe de Régional 2, voici sa réponse : « Je me fiche du niveau, ce qui est important c’est le courage, c’est ce qu’on met sur le terrain. Je découvre le monde amateur, moi qui n’ai connu que le monde professionnel, et finalement ça me convient mieux. À haut niveau, on oublie souvent les valeurs essentielles. Je vois l’autre côté, ça me fait du bien.

En tant qu’entraîneur, elle se considère “plus en actes qu’en paroles”ou même “exigeant” et “strict” tous dans leur « en laissant la liberté nécessaire. Sur le terrain, je veux qu’ils prennent leurs propres décisions.

A l’avenir, Coralie Bertrand envisage d’obtenir un Diplôme d’État qui lui permettrait d’entraîner des équipes à un niveau supérieur. “Même si j’avais cette possibilité, je ne sais pas si je serais intéressé.” A l’orée du domaine Mendois, vous le verrez sûrement pendant un moment.

 
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