Il y a eu 430 donateurs en trois ans. Que révèle cette mobilisation ?
« Cette mobilisation révèle un tissu associatif important sur le territoire des Côtes-d’Armor. La moitié des donateurs sont des associations. Ils financent des projets au même niveau que les entreprises. De nombreux événements sont organisés à leur initiative pour financer les projets du fonds de dotation Liamm. La Ligue contre le cancer a par exemple financé des casques VR pour le service d’oncologie de l’hôpital Yves-Le-Foll de Saint-Brieuc, dont nous parlions plus haut. Les entreprises investissent également de plus en plus. »
Comment fonctionne le fonds de dotation ?
« Le fonds de dotation Liamm constitue une forme de lien entre les hôpitaux publics des Côtes-d’Armor et les entreprises, associations et particuliers. Elle finance des projets proposés directement par les différents services hospitaliers de terrain, et non par le personnel administratif hospitalier. Les projets sont sélectionnés selon qu’ils offrent de meilleurs soins aux patients et favorisent l’innovation. Les dons récoltés financent uniquement les projets sélectionnés et ne servent en aucun cas à combler le déficit budgétaire de l’hôpital. Les appels à projets sont réguliers, ce qui fait qu’il y a toujours des propositions. »
130 000 € collectés par an : selon vous, quelles sont les raisons d’un tel succès ?
« Je pense que les projets proposés sont réussis car ils sont concrets et ancrés dans le territoire. Les fresques réalisées en pédiatrie sont réalisées par des artistes locaux. Les idées viennent du terrain et répondent à des problématiques précises. On peut prendre l’exemple des casques VR qui est un projet proposé par des infirmières anesthésistes de l’hôpital Yves-Le Foll. Ces casques permettent de réduire l’anxiété et les médicaments lors d’opérations majeures en salle d’opération, en oncologie ou en pédiatrie. Entreprises, associations ou particuliers choisissent le projet qui les concerne et leur don est entièrement reversé au projet choisi. Les donateurs peuvent suivre l’avancement du projet qu’ils soutiennent. Pour toutes ces raisons, les bailleurs de fonds sont plus enclins à renouveler leur aide pour un nouveau projet. »