Né en Picardie, ce fils d’anciens fromagers et restaurateurs reconvertis dans le tourisme de plein air à Arles-sur-Tech, a racheté les murs de Limoni, une enseigne en faillite située au 5 rue Lazare-Escarguel à Perpignan, qu’il a dû entièrement transformer. . Depuis début décembre, Charles Lagrange propose une cuisine à la fois bistrot et semi-gastronomique. Portrait d’un jeune chef prometteur.
Il fait partie de cette nouvelle génération de chefs qui, tout en ayant une longueur d’avance en termes d’inventivité et d’associations de saveurs et de textures parfois surprenantes, aiment aussi perpétuer les traditions et s’inspirer du savoir des anciens. . Charles Lagrange, né à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) il y a 23 ans, a acheté, au fond d’une jolie cour pavée située au 5 rue Lazare-Escarguel située à deux pas de la préfecture des Pyrénées-Orientales, un restaurant italien halal en liquidation.
Tout casser, tout reconstruire
“QQuand je suis revenu dans le Sud, il ditPour donner un coup de main à mes parents qui souhaitaient relancer La Réserve, le restaurant du Camping d’Arles-sur-Tech qu’ils venaient d’acquérir, j’ai appris la vente du Limoni à Perpignan. Avec ma compagne Elise (chargé de communication, NDLR)nous nous sommes arrêtés devant cette magnifique entrée et cet établissement, bien que laissés dans un état déplorable et où rien n’avait été mis aux normes. Nous avons immédiatement vu le grand potentiel de ces murs. En revanche, j’avais compté sur un bon mois de travail, mais bien qu’aidé jour et nuit par deux amis, le projet a pris un mois de plus, car il a fallu tout démonter et reconstruire du sol au plafond. “
De l’école Ferrandi à Georges V à Paris
Le 4 décembre 2024, le premier « bébé » de Charles Lagrange est inauguré. Son restaurant, baptisé Le Lazare, compte 36 places à l’intérieur (murs ocres, mobilier en bois clair, et ici et là quelques belles touches de bleu roi) et une dizaine à l’extérieur. Il a été voulu et conçu à la fois comme « une brasserie parisienne et un restaurant semi-gastronomique rester accessible à toutes les bourses,» confie le prometteur chef d’entreprise. Une joie et une fierté immense pour celui qui, après avoir obtenu un BTS en commerce international, «sur l’insistance de mes parents qui refusaient que je devienne restaurateur, métier trop ingrat à leurs yeux », a étudié à la prestigieuse école Ferrandi à Paris. Ceci avant d’intégrer, niveau après niveau, une brigade de 200 cuisiniers travaillant dans le non moins réputé restaurant L’Orangerie, le restaurant deux étoiles du palais George V, qui compte trois étoiles.
“J’ai la chance d’être soutenu par mes proches et entouré d’une formidable équipe avec qui je partage la même passion et la même exigence du métier, ajoute le jeune chef. Notre priorité : la satisfaction du client. Et puis, très important pour moi, je n’achète qu’auprès de producteurs, agriculteurs et vignerons locaux. Je veille chaque jour à ce que mes plats reflètent cette qualité et cette saisonnalité.
