Selon les données officielles publiées, les ressources mobilisées au 30 septembre 2024 s’élèvent à 2 886,8 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 61,5% par rapport aux prévisions de la Loi de Finances Initiale (LFI). Ce chiffre marque une augmentation de 124,44 milliards FCFA, soit une hausse de 4,5% en valeur absolue, par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Une augmentation des revenus internes
Cette hausse s’explique principalement par la bonne tenue des ressources internes qui ont augmenté de 151,15 milliards FCFA, soit une hausse de 5,7%. Les recettes fiscales ont particulièrement contribué à cette dynamique, avec une croissance de 160,04 milliards FCFA, en hausse de 6,4% par rapport à 2023. En particulier, les impôts directs ont augmenté de 111,3 milliards FCFA, soit une hausse de 11,7%, tandis que les impôts indirects ont enregistré une hausse de 44,2 milliards. FCFA (+2,9%).
Révision à la hausse des crédits ouverts
Les crédits du budget général, initialement fixés à 5 533,90 milliards FCFA dans la LFI 2024, ont été révisés à la hausse de 57,58 milliards FCFA, pour atteindre un montant total de 5 591,49 milliards FCFA au 30 septembre 2024. Cette révision résulte principalement du report des crédits d’investissement. financé sur ressources internes (56,73 milliards FCFA) réalisé en début d’année.
Des dépenses maîtrisées
Du côté des dépenses, l’exécution budgétaire au 30 septembre 2024 s’élève à 4.571,06 milliards FCFA, soit 81,8% des crédits ouverts. Ce montant comprend à la fois les dépenses ordinaires et les dépenses en capital, qui suivent des tendances d’exécution différentes. Les dépenses ordinaires ont été réalisées à hauteur de 2.864,18 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 76,6%, tandis que les dépenses en capital se sont élevées à 1.706,88 milliards FCFA, soit un taux d’exécution supérieur de 92,1%.
Détails des catégories de dépenses
L’exécution des dépenses se répartit comme suit :
Charges financières de la dette publique : 567,75 milliards FCFA (exécution à 98,2%)
Dépenses de personnel : 1 054,14 milliards FCFA (73,1% d’exécution)
Dépenses d’acquisition de biens et services : 250,48 milliards FCFA (60,4% d’exécution)
Dépenses courantes de transferts : 991,81 milliards FCFA (76,2% d’exécution)
Dépenses d’investissement exécutées par l’Etat : 91,77 milliards FCFA (27,9% d’exécution)
Dépenses de transfert de capital : 528,14 milliards FCFA (exécution à 64,1%)
Dépenses d’investissement sur ressources extérieures : 1 086,97 milliards FCFA (154,9% d’exécution)
Les dépenses d’investissement sur ressources extérieures se distinguent par un taux d’exécution particulièrement élevé de 154,9%, qui témoigne de la mobilisation efficace des financements extérieurs pour soutenir les projets d’infrastructures et d’investissement du pays.
Globalement, l’exécution du budget au troisième trimestre 2024 fait ressortir des résultats satisfaisants tant en recettes qu’en dépenses. Le Sénégal semble en bonne voie pour atteindre ses objectifs budgétaires annuels, avec des ajustements et des révisions pour maintenir un cadre financier équilibré et dynamique. Les performances fiscales, notamment l’augmentation des recouvrements, ainsi que la gestion des crédits d’investissement, laissent présager une stabilité financière dans un avenir proche.