le corps de Thomas Magdalou, tué à Narbonne le 13 décembre, sera restitué à sa famille avant Noël

le corps de Thomas Magdalou, tué à Narbonne le 13 décembre, sera restitué à sa famille avant Noël
le corps de Thomas Magdalou, tué à Narbonne le 13 décembre, sera restitué à sa famille avant Noël

Décédé après avoir été percuté par un chauffard ivre le 13 décembre, à Narbonne, le corps de Thomas Magdalou était toujours détenu par les autorités judiciaires. Après une mobilisation de ses proches, ce lundi 23 décembre, devant le tribunal judiciaire de Narbonne, le corps de Thomas sera restitué à sa famille.

Thomas avait 26 ans, vendredi 13 décembre dernier, maudit pour lui et sa famille, il a été percuté par un automobiliste à 2 heures du matin, sur la D6009, près de Fours à Chaux à Narbonne. Ivre, le conducteur de 34 ans a alors tenté de réanimer le jeune homme, en vain.

Samedi 21 décembre, plus d’une semaine après le drame, Bernard Magdalou, père de la victime, a posté un message sur son compte Facebook, pour exprimer son indignation face à la décision du tribunal : « Elle refuse de nous rendre son corps et nous a annoncé hier (vendredi 20 décembre) qu’ils ne nous le rendraient qu’en janvier 2025. Nous ne pouvons pas accepter cela. Nous souhaitons que sa famille et ses amis nous accueillent avec Thomas.

Près de 300 personnes à soutenir

Appel à un rassemblement lundi 23 décembre devant le palais de justice de Narbonne, pour ceux qui « Connaissait de près ou de loin Thomas, ses amis, sa famille ou était sensible à notre cause. » Ils étaient près de 300, devant le tribunal, sous la bruine narbonnaise à quelques jours de Noël.

« L’autopsie du corps de la victime est obligatoire dans le cadre d’une enquête pour homicide aggravé afin de vérifier les causes du décès et de relier celle-ci aux résultats de l’enquête. Un juge d’instruction est saisi. La loi nous impose des exigences et ne nous permet pas de restituer le corps à la famille tant que le rapport d’autopsie n’a pas été communiqué à ce juge d’instruction.Le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous, l’a expliqué à L’Indépendant. Ce lundi, c’est le représentant du ministère public qui a reçu la famille proche de Thomas, qui s’est présentée avec un portrait du défunt à la main.

Le voilà dans un frigo…

Dehors, de nombreux amis, membres de la famille et connaissances de Thomas étaient en soutien. “Pas de Noël sans Thomas“, “Rends-nous notre frère», pouvait-on lire sur des pancartes brandies devant les marches du palais de justice. “C’est important surtout pour la famille, de pouvoir faire son deuil, de le faire vite, là c’est dans un frigoa confié, ému, Arthur, le meilleur ami de Thomas… C’est déjà compliqué, ça ne doit pas l’être encore plus. Les circonstances sont déjà assez difficiles. Tous ceux qui ont un fils dans la vingtaine se mettent à la place des parents de Thomas… »

Dans la foule dense, non seulement des connaissances de Thomas et de sa famille, mais aussi des personnes à qui parle cette histoire.. «J’ai un petit-fils du même âgeraconte Nicole, 74 ans, d’Ouveillan. C’était important d’être là pour montrer notre soutien à la famille, je ne sais pas dans quel état je serais si cette épreuve m’arrivait… »

Des survêtements de clubs de rugby, comme l’AS Canet, Tauch Corbières et Corbières XV, étaient présents lors du rassemblement, pour soutenir la famille d’un homme qui entretenait des liens privilégiés avec de nombreux clubs narbonnais. Surveillant, comme son père avant lui, à la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, Thomas et sa famille ont également pu compter sur le soutien de la profession.

Nous le récupérerons aujourd’hui

Après 45 minutes passées au parquet, les proches de Thomas repartent soulagés. “Nous allons le récupérer aujourd’hui.”» annonça en sanglotant Bernard, le père de la victime. “Vous ne savez pas ce que c’est de ne pas voir notre enfant pendant 10 jours. “On nous a dit de ne pas le récupérer avant janvier, je pense que c’étaient des paroles maladroites, de la part de quelqu’un qui n’était pas au courant de la situation.”

C’est Bernard, portrait de son fils toujours à la main, qui s’est adressé aux quelque 300 personnes venues lui apporter leur soutien, sur cette place. “Nous allons le récupérer.”» a-t-il crié, suscitant les applaudissements de la foule. L’émotion du père et de la mère de Thomas les a empêchés de poursuivre un discours, tandis qu’un des proches scandait «Pour Thomas”ce qui a donné lieu à une nouvelle salve d’applaudissements.

 
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