La station valaisanne de Crans-Montana prévoit d’augmenter ses taxes de séjour de 3 à 5 francs par nuit en 2025. Elle figurait jusqu’à présent parmi les grandes destinations de montagne où les taxes étaient les plus basses. Cette hausse vise à combler cet écart, mais suscite la colère des propriétaires de résidence secondaire.
Il faut dire que les infrastructures touristiques – sentiers pédestres, navettes gratuites et patinoire – coûtent cher à entretenir et à renouveler, selon Olivier Duchoud, président de la commission Économie-Tourisme de l’Association des communes de Crans-Montana. Et sans augmentation, il ne serait pas possible de proposer les nouveaux services dont rêve l’organisation, comme la gratuité des remontées mécaniques l’été par exemple.
“Nous avons plus de 18 millions de frais de fonctionnement liés au tourisme et nous nous sommes rendu compte que nous en prenions 5,5 millions”, souligne-t-il au micro de 12h30. Cela crée un déficit important, qui jusqu’à présent était couvert par les impôts des citoyens. “Donc pour tenter de ramener l’équilibre à la normale, nous augmentons cette taxe qui va nous permettre de récupérer ces 3,5 millions de recettes supplémentaires”, poursuit-il.
« Complètement exagéré »
Mais les propriétaires de résidences secondaires trouvent cette augmentation disproportionnée. Car, si les touristes de passage paient le prix à la nuit, ils devront s’acquitter d’un forfait équivalent à 50 nuits par an. Ce qui est « complètement exagéré », selon Jaco Dweck, membre du comité Apach, l’association des propriétaires d’appartements et de chalets du Haut-Plateau de Crans-Montana.
« Le calcul est une inégalité de traitement réelle et manifeste entre résidents et touristes. Et finalement, cet impôt n’en est plus un, il devient un impôt déguisé. C’est pour cela que nous avons eu des réactions très vives de la part des membres des Apaches», déplore-t-il.
Ainsi, par exemple, quelqu’un qui payait 600 francs par an devra payer un impôt de 1000 francs. Certains propriétaires de résidences secondaires ont déjà annoncé qu’ils feraient appel.
Diana-Alice Ramsauer et Flore Dussey/fgn
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