« Si on continue avec cet état d’esprit, ce club va bientôt gagner à nouveau »

« Si on continue avec cet état d’esprit, ce club va bientôt gagner à nouveau »
« Si on continue avec cet état d’esprit, ce club va bientôt gagner à nouveau »

Aux yeux de Christophe Urios, Clermont aurait dû s’imposer à La Rochelle ce samedi (20-15). Quoi qu’il en soit, le manager est fier de ses troupes et des progrès de son collectif, de plus en plus redoutés.

Ce point vous satisfait-il ?

Disons que c’est mieux que rien. Nous étions bien préparés même si la semaine a été moyenne. La fin de la préparation avait quand même été très bonne. Je savais qu’il y avait un espace… Pour une équipe comme La Rochelle, je sentais qu’il pouvait y avoir quelque chose, une sorte de relâchement, après la Coupe d’Europe. Il n’y a pas eu de répit, pour être honnête, mais j’ai trouvé que mon équipe était à la hauteur. Nous devons gagner le match. Lorsque vous tombez trois fois dans le but, vous devez gagner la partie. Mais en même -, nous avançons. Nous continuons de progresser dans de nombreux domaines. Aujourd’hui, nous nous contentons d’un point.

Qu’est-ce qui t’a manqué ?

Efficacité. Lorsque vous tombez trois fois dans le but, vous devez marquer. Cela nous était déjà arrivé à Leinster. Même si sur le dernier maul… j’aurais aimé qu’il prenne la vidéo. Parce que “Bébé” (Massa) nous a dit qu’il avait marqué. En même -, il ne va pas me dire le contraire (sourire). Nous avons globalement manqué de précision près des lignes.

Que t’es-tu dit à la mi-- ?

C’est drôle. A la mi--, je n’étais pas inquiet. Je pensais qu’ils étaient super réalistes. Ils marquent un essai sur un maul alors qu’il n’y a rien. Nous nous sommes trompés sur le moment mais nous n’avons pas souffert. Et du premier coup, on accompagne Thomas dans le but alors que bon, il faut tacler… Ce qui m’a un peu gêné, c’est qu’on ne jouait pas au rugby. Nous avons fait la loi. Mais en même -, quand tu viens à La Rochelle, si tu ne fais pas la loi, tu es mort. J’étais déjà venu plusieurs fois, notamment avec Bordeaux, et à chaque voyage, nous disions que nous allions faire la loi mais nous ne l’avons jamais fait. Nous étions écrasés. Là, nous avons eu envie de leur expliquer. Si vous ne montrez pas que vous êtes là, les Skeltons et les autres vous marcheront dessus. Mais voilà, on a un peu oublié le rugby. En seconde période en revanche, on a gardé cette intensité, cette agressivité, notamment dans les rucks. Et on les met en difficulté. Ils ont même explosé physiquement.

On a l’impression qu’au fil des semaines, votre équipe gagne en régularité, même si la victoire n’est pas toujours au rendez-vous…

Nous gagnons définitivement en cohérence. En début de saison, nous avions des trous d’aération à l’extérieur. Notre jeu n’était pas assez fort. Depuis la reprise, nous pouvons bouger comme à la maison. C’est-à-dire une équipe difficile à battre. On a gagné en régularité, on est plus solides, on est plus forts. Nous croyons en nous, nous avons confiance en nous. Il y a une bonne relation entre les gars. Nous sommes une équipe de rugby. Aujourd’hui, même si nous ne gagnons pas le match, je crois que nous l’avons gagné. Ce respect. Pour moi, cela ne se mesure pas. Je veux que nous soyons craints à la maison mais surtout à l’extérieur.

Il vous reste encore une étape à franchir pour prendre la décision, comme au Leinster et ici…

C’est la réalité des grandes équipes. Parfois, on est ébranlé, et même avec une, deux ou trois situations, on arrive à marquer. Nous avançons mais nous ne sommes pas encore une grande équipe. Nous ne sommes pas dans la cour de La Rochelle. D’un autre côté, nous posons les bases qui feront en sorte que, demain, nous repartirons. Et partout. Si nous continuons à travailler comme nous le faisons, si nous continuons avec l’état d’esprit que nous avons, ce club va bientôt gagner à nouveau. On n’a pas encore cette confiance en nous, cette qualité de certaines équipes mais on progresse. Évidemment, je ne suis pas satisfait de ce point. Nous en serons contents. Mais quand je vois où en était l’équipe il y a 8 mois…

Ce procédé ne tolère aucun relâchement. Comment voyez-vous l’avenir ?

Nous voulons imposer notre tempérament chez Michelin et partout ailleurs. Désormais, un gros match nous attend samedi contre Montpellier, une équipe très difficile à manœuvrer, notamment devant. C’est à travers ces rencontres et ces moments que l’on grandit. Nous venons de si loin.

Un mot sur la décision de Sébastien Bézy d’atterrir, après la sirène, pour préserver le bonus ?

Il a raison. C’est ce que j’ai dit à Seb et au vestiaire. Il a raison parce que nous n’avions pas d’élan. Nous étions à domicile, face à une équipe qui mettait la pression. Nous n’étions pas en sécurité. Les conditions étaient très difficiles, il a fallu reculer de 50 mètres… Je pense qu’il a raison. Aujourd’hui, c’est important de prendre des points partout.

 
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