La municipalité dirigée par Christian Estrosi, à la pointe de cet outil de sécurité, prévoit d’étendre encore son système de vidéosurveillance en 2025.
La ville de Nice (Alpes-Maritimes), considérée comme la plus vidéo-surveillée de France, souhaite se doter de 300 caméras supplémentaires en 2025, a-t-elle expliqué lors de la présentation de son nouveau budget. Près de 5 000 caméras sont déjà installées dans la capitale azuréenne, qui a été parmi les premières villes à s’appuyer sur cet outil de sécurité avec un centre de surveillance urbaine inauguré en 2010.
Les emplacements précis de ces nouvelles caméras n’ont pas encore été choisis, même si le maire Christian Estrosi (Horizons) a évoqué les zones vallonnées, le quartier populaire de Cimiez, où des caméras temporaires avaient été positionnées suite aux incendies de voitures à répétition en mars, mais aussi sur le ” corridor vert », en lien avec son extension qui fait suite aux démolitions controversées du théâtre et du palais des congrès.
A Nice, le thème de la sécurité reste l’une des dépenses les plus importantes : près de 93 millions d’euros sont encore consacrés à « la prévention, la proximité et la sécurité » dans le budget pour l’année 2025, voté mercredi lors d’un conseil municipal où l’on a réglé la dette de la collectivité. , estimé à 548 millions d’euros, a de nouveau fait débat.
50 policiers supplémentaires et primes
La collectivité avait également annoncé vouloir recruter 50 policiers municipaux afin d’atteindre un effectif de 600 agents. Un nouveau dispositif d’indemnisation du « PM » niçois a également été adopté mercredi, et prévoit une prime fixe comprise entre 500 et 2 500 euros selon la catégorie, « le maximum autorisé »a défendu le premier adjoint chargé de la sécurité, Anthony Borré.
« Il a fallu plus de dix ans pour obtenir cette revalorisation des gouvernements successifs puisque c’est un décret de juin 2024 qui permet aux collectivités de mieux indemniser les policiers municipaux »il a expliqué. La part variable de ces primes va également augmenter, a détaillé l’élu, se félicitant au passage de ne pas voir ses policiers en grève comme à Marseille ou à Lyon.
D’ici 2026, les polices municipale et nationale de Nice doivent se réunir dans un grand commissariat partagé. Dans cet « hôtel de police » qui remplace l’ancien hôpital Saint-Roch, sera installé un nouveau centre de surveillance urbain, déjà présenté comme l’un des plus technologiques d’Europe. Concernant les caméras de vidéosurveillance, le maire de Nice continue de plaider en faveur de l’intelligence artificielle, jusqu’ici empêchée par la commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), dont l’édile continue de réclamer son démantèlement.