Un réseau lyonnais de revente de véhicules volés puis déguisés approvisionnait la France entière

Depuis la banlieue lyonnaise, la filière approvisionnait toute la France. Les gendarmes de Saint-Genis-Laval, dans l’ouest de la métropole lyonnaise, ont identifié un réseau de revente de véhicules volés et déguisés, indiquent les militaires. Camping-cars, utilitaires ou encore buggys… une centaine d’engins ont été recensés. Mais l’ampleur de la fraude pourrait être encore plus grande. Les investigations et les saisies se poursuivent dans toute la France.

C’est un camping-car volé à la fin du printemps, déguisé et remis en circulation qui a éveillé la curiosité des policiers. L’enquête, ouverte et menée par la brigade de Saint-Genis-Laval, a finalement permis de mettre en lumière « l’existence d’un système dédié au blanchiment des véhicules volés ». Un dispositif bien organisé, avec l’assistance d’un professionnel basé dans le sud de la France. Ce dernier disposait d’un agrément qui lui permettait de procéder à des inscriptions. Les véhicules ont ainsi été vendus avec des papiers apparemment en règle.

Des saisies dans toute la France

L’homme a été identifié par les enquêteurs en juillet et arrêté. Les documents trouvés lors de la perquisition ont confirmé la fraude. Les investigations judiciaires ont alors permis de tirer les fils pour identifier une centaine de véhicules suspects sur l’ensemble du territoire national. Les dégâts dépasseraient les quatre millions d’euros, selon les estimations de la police.

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Ces informations ont permis de déclencher, lundi 9 décembre, une opération d’envergure à travers le pays. Des vérifications, auditions, saisies et enlèvements d’une quarantaine de véhicules préalablement identifiés ont été effectués par les militaires. Ces véhicules ont été authentifiés comme volés et déguisés. Tandis que l’enquête se poursuit à Saint-Genis-Laval, d’autres ont été ouvertes ailleurs pour remonter la chaîne.