quand le CO Le Puy dérangeait Laurent Blanc et Montpellier en D2

Le CO Le Puy faisait presque figure de bête noire pour Montpellier au milieu des années 80. Alors que les deux équipes s’étaient affrontées quatre fois en l’espace d’un an (de novembre 1984 à novembre 1985), les Ponots présentaient un bilan de deux victoires pour deux nuls face à cet ogre de deuxième division.

Lafayette est plein

En novembre 1984, Le Puy vient d’être promu en D2, alors qu’il doit recevoir Montpellier au stade Lafayette. Dans ses rangs, le club héraultais pouvait compter sur Jean-Pierre Orts, buteur plus de 180 fois en D2. Il y avait surtout un certain Laurent Blanc. Bien avant de devenir champion du monde ou sélectionneur des Bleus, il venait de fêter ses 19 ans et apparaissait comme un grand espoir du football français. L’arrivée de ces joueurs talentueux avait attisé la curiosité des supporters du Vellave. La COP a enregistré 104’930 francs de recettes, représentant plus de 3’500 spectateurs.

Emmenés par un grand Jean-Jacques N’Domba, les Ponots se sont imposés sur la plus petite des marges (1-0). Hugo Bargas a transformé un penalty provoqué par Jean-Luc Lemonnier à la 25e minute. Lors du match retour, en avril 1985, les Ponots frôlèrent l’exploit, au stade de la Mosson. Malgré l’ouverture du score de Jean-Pierre Orts (17e), ils ont pris les commandes de ce match en début de seconde période, grâce à un doublé de Carlos Acosta (47e et 66e).

Devant une grande colonie de supporters copistes, les partenaires de Pierre-Yves Thomas pensent depuis longtemps à devenir les premiers à s’imposer à la Mosson lors de cette saison 1984-1985. C’était sans compter sur l’égalisation (2-2) de Laurent Blanc, à la dernière minute, sur corner.

Un ponot réussi sur la neige

Quelques mois plus tard, fin juillet 1985, Altiligériens et Héraultais se retrouvent au stade de la Mosson. Là encore, les deux équipes n’ont pas pu se départager et le match s’est terminé sur le score de 2-2.

C’est surtout le match retour, fin novembre 1985, qui avait laissé des traces. Ce jour-là, le stade Lafayette était recouvert d’une épaisse couche de neige. Dans ces conditions difficiles, la COP a pris le dessus sur Montpellier (2-1), grâce à des buts de Jean-Jacques Corroyer (22e) et Carlos Acosta (50e), malgré la réduction de l’écart de Kader (65e), servi sur un plateau de Laurent Blanc.

Les chemins des deux clubs se sont séparés

Lors de cette saison 1985-1986, le football Ponot atteint son apogée avec une septième place en D2, après un début de saison retentissant et une position de leader lors des premières journées. Mais les chemins du Puy et de Montpellier se séparent rapidement. Le club présidé par Louis Nicollin, à l’époque, revient dans l’élite la saison suivante, en 1987, tandis que la COP est reléguée en D3 en 1989.

Trois divisions séparent désormais Le Puy de Montpellier, mais la hiérarchie pourrait bien être remise en cause samedi soir, lors du 32e de finale de Coupe de entre les deux équipes.

Le Puy a joué une 32e à Montpellier en 1967


Les partisans de Ponot n’avaient pas beaucoup de poids face aux milliers de partisans opposants. Photo d’archive L’Eveil

Début 1967, Le Puy dispute les 32es de finale de la Coupe de France à Montpellier en s’inclinant 2-0 contre Sète.

En janvier 1967, les Ponots semblaient avoir une belle opportunité de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe de France. Ils devaient affronter Sète, pensionnaire de cinquième division, alors qu’ils évoluaient au niveau supérieur.

Devant 8 000 personnes

Mais les Velaves ont été surpris par l’ambiance de ce 32e de finale qui s’est joué à Montpellier devant 8 000 personnes. Quelques supporters Ponot étaient présents et reconnaissables grâce à leurs casquettes rouges et noires. Ils étaient aussi appelés « marchands de lentilles » par leurs homologues héraultais.

Mais sur le terrain comme en tribunes, les Sétois ont remporté le match assez facilement. Ils ont gagné sur le score de 2-0, avec un but au début de chaque mi--. Après la victoire, Moreno, défenseur de Sète, a déclaré : « Le Puy ne m’a pas impressionné. Ici, il ne serait pas leader, même en cinquième division. Le niveau du football doit être inférieur dans votre région.

Montpellier a déjà disputé les 16es de finale au stade Massot


Roger Milla dans ses œuvres. photo d’archive Le réveil

Le 13 mars 1988, Montpellier bat Aurillac 3-0, en 32e de finale de Coupe de France, au Puy-en-Velay.

A l’époque, ces tours se jouaient sur terrain neutre. Il a donc été décidé que ce 32ème de finale se jouerait au stade Massot du Puy. Sans trop briller, Montpellier (D1) avait imposé la logique, en grand favori, face à Aurillac (D4). Les Héraultais ont ouvert le score par l’intermédiaire de Thierry Laurey à la 25e minute. Ils ont alors retardé leur mise à l’abri.

Finalement, le Camerounais Roger Milla a fait le break à la 87ème minute. Avant que Jean-Michel Guédé ne s’enfonce le cou, dans la foulée, avec le but du 3-0. Trente-six ans plus tard, Montpellier disputera un nouveau seizième de finale de Coupe de France, au stade Massot.

 
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