Nombre de prêtres, de fidèles, de baptêmes… l’Église catholique présente des statistiques en baisse, mais ne se décourage pas

Nombre de prêtres, de fidèles, de baptêmes… l’Église catholique présente des statistiques en baisse, mais ne se décourage pas
Nombre de prêtres, de fidèles, de baptêmes… l’Église catholique présente des statistiques en baisse, mais ne se décourage pas
« Dans les villes, la présence de musulmans et de protestants ravive les questions de foi »

Si l’on compare les chiffres de 2023 avec ceux de 2016, on constate notamment que le nombre total de prêtres est passé de 4.979 à 3.441, le nombre de baptêmes de 50.867 à 34.826 et le nombre de personnes présentes à la messe du troisième dimanche de Octobre de 286 400 à 167 400. En pourcentage, les baisses varient donc entre 30 et 40 % en l’espace de sept ans.

A noter que la foi dite populaire n’a pas déserté le pays. Les grands sanctuaires mariaux (Scherpenheuvel en tête, suivi de Banneux, Oostakker et Beauraing) ont accueilli 1 625 000 visiteurs. En 2023 également, 20.000 Belges ont entrepris un voyage à Medjugorje, un sanctuaire situé en Bosnie-Herzégovine.

Deux voyages du pape François en Belgique : l’un avec la société civile, l’autre avec les fidèles catholiques

Un autre visage

Malgré les principaux chiffres en baisse, et malgré “les pages sombres” consacré au suivi du dossier des abus sexuels commis au sein de l’Église, ce rapport «présente de nombreux signes d’espoir »» écrit en introduction par Mgr Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles. “Cette édition met particulièrement en valeur la contribution riche et diversifiée des bénévoles laïcs. et la variété des activités dédiées aux jeunes. Entre les lignes, on perçoit le visage que les évêques entendent donner à l’Église en Belgique : non plus celui d’une institution qui vise l’hégémonie sociétale, mais celui d’une « institution qui vise l’hégémonie sociétale ».communauté” qui veut être “proche des gens, qui accompagne les personnes et les témoins avec des gestes de miséricorde »selon les mots du pape François lors de sa visite à Bruxelles.

L’Église catholique en chiffres ©IPM Graphics

L’année 2023 marque un record du nombre de débaptisations

En 2023, 14.251 personnes ont demandé à être radiées du registre des baptêmes, peut-on lire dans le rapport annuel de l’Église catholique. Ce chiffre est remarquable. Si, en 2021, 5 237 personnes avaient demandé une « rebaptisation » (suite notamment à la publication du rapport de la Ciase sur les abus sexuels en ), la moyenne des dernières années se situe autour de 1 200 ou 1 400 demandes par an.

L’Église ne détaille pas le profil de ces 14.251 candidats, sauf que 98% d’entre eux sont néerlandophones ou bruxellois. La hausse des demandes en 2023 s’explique donc sans doute en grande partie par l’engouement provoqué par la diffusion, sur la VRT, du documentaire « Godvergeten » (« Les Oubliés de Dieu »). Il a donné la parole pour la première fois, devant la caméra, à de nombreuses victimes.

« D’après ce que je vois, la majorité des personnes qui demandaient que leur nom soit rayé des registres de baptême s’étaient déjà éloignées de l’institution »analyse Rik Torfs, canoniste à la KULeuven. Ce n’est donc pas le cœur battant de l’Église qui est touché par ces demandes. “Mais indirectement, cela affaiblit la position de l’Église, qui est très critiquée au sein de la société flamande.»

L’Église catholique lance un plan d’action « renforcé » contre les abus sexuels

Aux yeux du canoniste, la visite du Pape, sur la question des abus, a été bien accueillie, tout comme le plan « renforcé » de l’institution pour lutter contre ces abus. Mais outre les victimes et leurs proches, blessés à vie, »Il restera inévitablement des gens pour lesquels l’Église n’en fera jamais assez, tant leur ressentiment envers une institution qui a longtemps été trop hégémonique au sein de la société flamande est profond. Collectivement, la Flandre éprouve une sorte de douleur différée envers l’Église. Elle en a été blessée il y a des décennies et ne peut l’exprimer que maintenant. Pour les catholiques, le défi est donc de répondre à cette question des abus, tout en proposant un message positif qui dépasse cette seule problématique.

A noter qu’il pourrait y avoir davantage de demandes de débaptisation francophones en 2024. Après les propos tenus en Belgique sur l’avortement par le pape François, plus de 520 francophones (dont une majorité de femmes) ont communiqué avoir demandé à être débaptisés sur des registres. Début octobre, le Secular Action Center (Cal) a également relancé sa page proposant des informations sur le processus de débaptisation.

 
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