Les données ont été collectées auprès des ménages à l’aide de deux formulaires : le premier rassemblait des informations sur les structures démographiques, tandis que le second se concentrait sur de nouveaux thèmes, tels que la couverture de sécurité sociale ou l’utilisation des technologies de l’information. l’information et la communication (TIC) et les données environnementales, a-t-il déclaré.
Les résultats du recensement, publiés le 7 novembre, ont permis d’établir rapidement, en seulement deux mois, la population légale (37 millions d’habitants), un délai nettement inférieur aux deux années nécessaires en 2014. Cette performance s’explique par la numérisation des systèmes de collecte de données. Le successeur de Lahlimi a également annoncé que d’autres indicateurs socio-économiques seraient accessibles dès aujourd’hui sur une plateforme interactive dédiée. Ces données seront proposées sous différents formats : tableaux téléchargeables, cartes interactives et, à partir de 2025, des études thématiques et des indicateurs statistiques approfondis seront également disponibles.
Benmoussa a présenté les principaux résultats du RGPH 2024, révélant un ralentissement significatif de la croissance démographique, avec un taux d’augmentation ramené à 0,85%. Par ailleurs, le taux d’urbanisation a continué de croître, atteignant 62,8% en 2024 contre 51,4% au début des années 1990. L’indice de fécondité a également baissé, tombant à moins de deux enfants par femme.
Par ailleurs, la pyramide des âges au Maroc connaît des transformations importantes : le poids démographique des jeunes de moins de 15 ans ainsi que des personnes en âge de travailler diminue, tandis que celui des individus de plus de 60 ans augmente.
Le Haut-commissaire au Plan a également mis en avant des données relatives aux langues parlées au Maroc, indiquant que 25% de la population parle l’amazigh et seulement 1% utilise l’hassaniyya. Il a également souligné une nette amélioration des résultats en matière d’alphabétisation.
Chabik Benmoussa a nuancé ces résultats en précisant que les chiffres des enquêtes trimestrielles sont plus fiables puisqu’ils reposent sur des échantillons rigoureusement sectionnés alors que le taux de chômage global repose sur les déclarations recueillies par les services du HCP auprès des citoyens.
Par ailleurs, la baisse du taux d’activité s’est accompagnée d’une augmentation significative du chômage. En 2024, seules 41,6% des personnes âgées de 15 ans et plus sont engagées dans une activité économique, contre 47,6% en 2014. Cette baisse touche particulièrement les hommes, avec un taux d’activité de 67,1% en 2024 contre 75,5% en 2014, mais aussi les femmes. , dont le taux est passé de 20,4% à 16,8%. La baisse est plus marquée en milieu rural (37,6% en 2024 contre 45,1% en 2014) qu’en milieu urbain (43,8% contre 49,1%).
Au niveau régional, le chômage est particulièrement élevé dans les régions de :
– Guelmim-Oued Noun (31,5 %),
– l’Oriental (30,4 %),
– Béni Mellal-Khénifra (26.8%),
– Laâyoune-Sakia El Hamra (26.6%),
– Fez-Meknes (23.3%).
En revanche, il reste relativement plus faible dans les régions de :
– Dakhla-Oued Ed-Dahab (10,6%),
– Casablanca-Settat (18.8%),
– Tangier-Tétouan-Al Hoceïma (19.6%),
– Souss-Massa (19.7%),
– Rabat-Salé-Kénitra (19.8%).
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